La Bourse de Paris s'orientait à la baisse jeudi en fin de matinée, le CAC 40 cédant 1,27% après plusieurs oscillations autour de l'équilibre, dans un marché agréablement surpris par GDF Suez et Capgemini mais pessimiste sur les banques et le secteur industriel.
A 11H50 (9H50 GMT), l'indice vedette prenait 41,01 points à 3.192,95 points, dans un volume d'échanges de 1,0 milliard d'euros, après avoir lâché 4,83% mardi et 3,07% mercredi.
Londres abandonnait 1,45%, Francfort 0,62% et l'Eurostoxx 50 0,29%.
Très hésitant dans la matinée, le marché parisien a pris le chemin de la baisse à partir de 10H00 GMT, après les prévisions par l'ocde d'une récession de l'ordre de -0,3% en 2009, avec une poursuite de la crise financière jusqu'à la fin de l'année prochaine et une forte baisse des prix de l'immobilier en Europe.
Par ailleurs, et comme toutes les Bourses mondiales, Paris évolue en dents de scie depuis le 10 octobre, dans une large fourchette de 3.030 points à près de 3.700 points, ballotée entre rebonds techniques et nouveaux accès de faiblesse.
Une période d'hésitation du même type avait déjà suivi les deux premières corrections boursières de l'année, en janvier et juin-juillet. A chaque fois, les mouvements de yo-yo avaient duré moins de deux mois, avant de se solder par une nouvelle chute.
Alexandre Le Drogoff, responsable de la recherche technique chez Aurel, juge toutefois que la "pause" est terminée et que le marché "a vraisemblablement enclenché une nouvelle vague de baisse, dont le premier objectif très court terme est situé à 3.000 points".
Dans l'immédiat, l'indice vedette bénéficie du bon accueil réservé aux ventes trimestrielles de Capgemini (+1,23% à 24,62 euros), même si GDF Suez est passé dans le rouge (-0,39% à 32,17 euros) malgré un résultat brut d'exploitation meilleur qu'attendu sur neuf mois.
Natixis évolue de son côté en baisse de 1,67% à 1,77 euros, après avoir publié une perte nette un peu moins lourde que prévu au troisième trimestre et annoncé, par la voix de son directeur général Dominique Ferrero, son intention de se désengager de certaines activités complexes. L'inquiétude reste toutefois entière sur la situation des banques, après les propos du PDG de JPMorgan Chase redoutant l'impact "assez considérable" de la montée du chômage sur la demande en prêts: BNP Paribas lâche 3,32% à 44,34 euros, Dexia 4,51% à 4,79 euros et Société Générale 2,16% à 39,80 euros.
Sur le front macroéconomique, l'Allemagne a connu une récession technique avec deux trimestres consécutifs de recul de son produit intérieur brut: selon une estimation provisoire, le PIB a baissé de 0,5% au troisième trimestre par rapport au précédent, après s'être contracté de 0,4% au deuxième trimestre.