La Bourse de Paris a terminé en hausse jeudi, le CAC gagnant 1,10%, dans un marché très volatil et inquiet de l'impact de la crise économique sur les entreprises en cette période de résultats.
L'indice vedette a pris 35,50 points à 3.269,46 points, dans un volume d'échanges très faible de 3,685 milliards d'euros.
Londres a fini en baisse de 0,31% tandis que Francfort a pris 0,62%. L'Eurostoxx 50 a gagné 1,22%.
Après avoir terminé en nette repli mardi (-4,83%) et mercredi (-3,07%), le CAC 40 a joué au yo-yo jeudi. Il a ouvert en baisse, s'est ensuite montré hésitant avant de se stabiliser dans le vert depuis le début d'après-midi, malgré une évolution en demi-teinte de Wall Street.
Comme toutes les Bourses mondiales, Paris évolue en dents de scie depuis le 10 octobre, dans une large fourchette de 3.030 points à près de 3.700 points, ballottée entre rebonds techniques et nouveaux accès de faiblesse.
Une période d'hésitation du même type avait déjà suivi les deux premières corrections boursières de l'année, en janvier et juin-juillet. A chaque fois, les mouvements de yo-yo avaient duré moins de deux mois, avant de se solder par une nouvelle chute.
"La volatilité va peut-être finir par se tasser la semaine prochaine après les publications" de résultats et d'indicateurs, estime Xavier de Villepion, vendeur d'actions chez Global Equities.
"On a touché les plus bas (niveaux) mi-octobre. Maintenant le pain noir a été mangé", estime-t-il cependant.
Sur le front macroéconomique, l'ocde a confirmé les sombres perspectives pour l'économie mondiale en prévoyant un recul de -0,3% du PIB en 2009 pour ses pays membres en proie à la crise et l'Allemagne a officialisé son entrée en récession.
Côté microéconomie, la publication des résultats et prévisions de certaines entreprises a tiré la cote. Ainsi Aéroports de Paris (ADP) a pris 4,42% à 44,90 euros, GDF Suez a gagné 4,97% à 33,90 euros et Capgemini a terminé en hausse de 3,56% à 25,18 euros.
Les bancaires en revanche ont terminé en nette baisse: Société Générale a plongé de 6,10% à 38,20 euros. Dexia et Crédit Agricole, dont les résultats trimestriels sont publiés d'ici l'ouverture du marché vendredi, ont reculé respectivement de 0,34% à 4,99 euros et de 3,59% à 9,40 euros. Seule BNP Paribas a tiré son épingle du jeu (+0,94% à 46,20 euros).