Après une ouverture en baisse et un retour dans le vert dans les premiers échanges, le marché parisien a cédé aux tensions baissières dans le courant de la matinée. La révision des prévisions de croissance annoncée par l'ocde a ravivé les craintes des investisseurs, toujours inquiets sur le front de l'économie. STMicro, pénalisé par la prudence d'Intel, accuse la plus forte baisse du jour tandis que Cap Gemini tire son épingle du jeu. A la mi-séance, le CAC 40 cède 1,54% à 3 183,82 points cependant que l'Eurofirst 80 recule de 1,51% à 3 002,83 points.
L'action BT Group bondit de 8% à 121,50 pence après avoir dévoilé des résultats trimestriels supérieurs aux attentes, moins de 15 jours après avoir lancé un profit warning. L'opérateur télécoms historique a également annoncé la suppression de 10 000 postes d'ici à la fin de l'exercice, clos fin mars, afin d'améliorer sa rentabilité. Au deuxième trimestre, le groupe britannique a réalisé un ebitda ajusté en baisse de 1% à 1,43 milliard de livres, supérieur au consensus Reuters de 1,38 milliard de livres. Le chiffre d'affaires s'est élevé à 5,30 milliards de livres, en progression de 4%.
GDF Suez reste dans le vert avec une progression de 0,33% à 32,40 euros à la mi-séance. Les solides résultats dévoilés par le géant de l'énergie, né fin juillet du rapprochement entre GDF et Suez, font définitivement oublier les deux ans de drames et de gesticulations qui ont précédé le mariage. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si la société dirigée par Gérard Mestrallet a décidé de présenter ce matin un chiffe d'affaires détaillé sur la base des nouvelles divisions, et hors activités cédées ou en cours de cession, et non plus fonction des anciens périmètres.
Ipsos s'adjuge 2,27% à 18,90 euros après avoir réalisé un solide chiffre d'affaires au troisième trimestre et confirmé ses objectifs 2008. Alors que chaque jour fournit son lot de sociétés avertissant que leur activité a connu un trou d'air au cours des dernières semaines, le spécialiste des études par enquêtes a, lui, souligné que sa croissance par zone géographique n'avait pas révélé de «surprise majeure». «Elle est toujours très forte dans les pays en développement et modérée à faible en Amérique du Nord, en Europe de l'Ouest et au Japon», a expliqué Ipsos.
Les chiffres macroéconomiques
Les prix à la consommation ont poursuivi leur recul au mois d'octobre avec une baisse de 0,1% selon les données publiées par l'Insee. Le glissement annuel des prix de détail est revenu à +2,7%, soit le niveau le plus bas de l'année (+3% en septembre). Aux mois de juin et juillet, cette statistique avait culminé à +3,6%.
Les inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis seront dévoilées à 14h30, ainsi que la balance commerciale pour le mois de septembre.
Toujours aux Etats-Unis, les statistiques pétrolières hebdomadaires seront publiées à 16h30.
L'euro cote 1,2523 face au dollar.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.