Wall Street poursuit sa dégringolade. Les investisseurs s'inquiètent de l'ampleur du ralentissement mondial et de son impact sur l'économie américaine alors que l'avenir de l'industrie automobile domestique suscite chaque jour davantage d'inquiétudes. Le secrétaire au Trésor américain Henry Paulson a par ailleurs ajouté à la confusion en annonçant qu'il renonçait à son plan de rachat d'actifs toxiques des banques, préférant se porter directement acquéreur des titres des établissements concernés. A 17h30, le Dow Jones cède 3,55% à 8385,40 points. Le Nasdaq Composite, 2,24% à 1545,49 points.
Best Buy chute de 7,66% à 22,05 dollars, après avoir lancé un avertissement sur ses résultats annuels en raison de la dégradation de l'économie. Le numéro un américain de la distribution de matériel électronique table désormais sur un bénéfice compris entre 2,30 et 2,90 dollars par action pour l'exercice clos fin février 2009, contre une fourchette de 3,25 à 3,40 dollars auparavant. Le groupe de Mineapolis a notamment estimé que la remontée du dollar devrait peser sur ses ventes à l'international. Son concurrent Circuit City avait annoncé son dépôt de bilan en début de semaine.
Les chiffres macroéconomiques
Aucune publication d'importance n'est attendue.
Les valeurs à suivre
AMERICAN EXPRESS
En proie à un ralentissement des dépenses des consommateurs, American Express réclamerait une aide publique, selon les sources du Wall Street Journal. Le quatrième émetteur de cartes de crédit des USA souhaiterait obtenir environ 3,5 milliards de dollars de fonds publics. Le groupe n'a pas souhaité commenter cette information pour l'instant.
GENERAL MOTORS
General Motors souhaiterait monter au capital de sa coentreprise de production d'utilitaires détenue avec le premier constructeur automobile chinois SAIC Motor et Liuzhou Wuling Automobile. C'est en tout cas ce que rapporte le China Business News. Le géant de Détroit détient actuellement 34% dans SAIC-GM-Wuling, tandis que SAIC en possède 50,1%. La participation des groupes étrangers dans des coentreprises automobiles chinoises est limitée à 50%. Par ailleurs, Nancy Pelosi a annoncé qu'elle travaillait à une proposition de loi sur le sauvetage des constructeurs automobiles nationaux, qui pourrait être approuvée la semaine prochaine. La présidente de la Chambre américaine des représentants souhaiterait amender le plan Paulson qui s'applique notamment aux banques.
Google a annoncé qu'il avait ajouté l'image et la voix à son système de messagerie sur Internet, Gmail. «Les entreprises disséminées à travers les continents et les fuseaux horaires souhaitent plus de collaboration de face à face avec leurs employés, mais dans le climat économique actuel, elles cherchent de réduire leurs dépenses de voyage et d'informatique», a souligné le géant de l'Internet.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Productivité : elle mesure la variation de la production sur une période donnée, une heure par exemple. La productivité permet d'apprécier l'efficacité d'une économie. Aux Etats-Unis, elle est publiée chaque trimestre pour le secteur non agricole en même temps que les coûts salariaux unitaires. Ces derniers sont considérés comme un bon indicateur avancé des tensions inflationnistes. En effet, les salaires constituent une part importante des coûts de revient d'un produit ou d'un service.
Ces deux statistiques sont publiées ensemble car si les augmentations des salaires peuvent provoquer une hausse de l'inflation, l'accroissement de la productivité peut permettre aux entreprises de les financer sans relever leurs prix.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.