La Bourse de Paris confirmait son rebond lundi en fin de matinée, le CAC 40 s'envolant de 3,80%, dans le sillage des places asiatiques, après l'annonce d'un plan de relance massif par les autorités chinoises.
A 12H14 (11H14 GMT), l'indice vedette gagnait 131,97 points à 3.601,09 points, dans un volume d'échanges de 1,27 milliard d'euros. Vendredi, il avait déjà clôturé en forte hausse de 2,42%.
De leur côté, Francfort prenait 3,80% et Londres 2,97%, tandis que l'Eurostoxx 50 grimpait de 3,28%.
Les places asiatiques, quant à elles, s'étaient nettement reprises lundi, Tokyo bondissant de 5,81% et Hong Kong de 3,52%, revigorées par l'annonce par le gouvernement chinois d'un plan de relance budgétaire de 4.000 milliards de yuans (455 milliards d'euros) jusqu'à la fin 2010.
"Ce plan s'ajoute à différentes actions déjà mises en place au cours des derniers mois" et vise notamment à développer consommation intérieure et infrastructures, relève la maison de courtage Aurel. "Une réforme des taxes sur les entreprises soutiendra leur profitabilité et une +rationalisation+ des outils de production (via des fusion/acquisition) sera soutenue par les banques", analyse-t-elle.
Autre facteur d'apaisement, les ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales du G20 (club où se côtoient grands pays industrialisés et principaux pays émergents), réunis durant le week-end à Sao Paulo (Brésil), ont convenu de "prendre toutes les mesures nécessaires pour restaurer la confiance des marchés et la stabilité et minimiser le risque d'une nouvelle crise".
L'ENVIRONNEMENT économique reste en effet pour le moins morose. En France, la production industrielle française a une nouvelle fois reculé en septembre (-0,5%), pénalisée notamment par la chute de l'automobile, et traduisant un affaiblissement de la demande appelé à durer, selon les économistes.
"Ca aurait pu être pire. (...) Pour autant, cela n'enlève pas grand chose à la piètre évolution de l'économie française", estime Marc Touati, économiste chez Global Equities, selon qui "il faut se préparer à vivre la plus longue et la plus forte récession que la France ait connue depuis les années 1970".
A Paris, les valeurs minières, durement chahutées au cours de la semaine dernière, se resaississaient nettement: ArcelorMittal s'envolait de 16,30% à 20,36 euros, en tête des valeurs vedettes, et Eramet grimpait de 12,64% à 158,70 euros.
Les valeurs industrielles tiraient la cote vers le haut, à l'image d'Alstom (+10,16% à 40,89 euros), Schneider Electric (+9,62% à 51,40 euros), Saint-Gobain (+9,49% à 33,35 euros) ou Lafarge (+7,88% à 50,16 euros).
CGG Veritas poursuivait son envolée (+11,72% à 14,20 euros), après avoir annoncé le lancement d'une offre publique d'échange pour l'obtention de 100% des actions de la société sismique norvégienne Wavefield Inseis.