La Bourse de Paris confirmait son rebond vendredi en fin de matinée, le CAC 40 progressant de 0,99%, au lendemain d'une très forte chute, dans un marché que les perspectives de récession mondiale rendent toujours très nerveux.
A 12H10 (10H10 GMT), l'indice parisien prenait 33,51 points à 3.420,76 points, dans un volume d'échanges modéré de 1,2 milliard d'euros, après avoir enregistré en cours de matinée une brève incursion en territoire négatif. Il avait dégringolé jeudi, lâchant 6,38%.
Francfort gagnait 1,22% et Londres 1,96%, tandis que l'Eurostoxx 50 avançait de 0,78%.
Au lendemain d'une réduction des taux d'intérêt de la Banque centrale européenne (BCE) et de la Banque d'Angleterre, le marché reste toujours focalisé sur une conjoncture économique fortement dégradée.
Nouveau signe confirmant la contagion de la crise, la production industrielle en Allemagne a reculé de 3,6% en septembre par rapport à août, bien au-delà de ce qu'attendaient les analystes.
Le Fonds monétaire international (FMI) a quant à lui annoncé qu'il prévoyait une récession dans les pays développés en 2009, pronostiquant un recul du produit intérieur brut aux Etats-Unis (-0,7%) comme en zone euro (-0,5%).
Dans ce contexte, les investisseurs attendent avec anxiété les statistiques mensuelles de l'emploi aux Etats-Unis, publiées ce vendredi à 13H30 GMT.
"Le taux de chômage, est attendu en hausse à 6,3% en octobre --un plus haut depuis juin 2003-- après 6,1% en septembre", relève Valérie Plagnol, directrice de la stratégie au Crédit Mutuel-CIC.
Toutefois, "des +facteurs techniques+ pourraient limiter l'ampleur des destructions d'emplois sur le mois d'octobre", tempèrent les économistes de la maison de courtage Aurel, qui table sur "148.000 destructions d'emplois (contre 200.000 attendues par le consensus)".
"Ce chiffre pourrait être perçu positivement par les marchés: les chiffres (de l'enquête sur le secteur privé du cabinet) ADP, publiés mercredi, ont préparé les investisseurs à de nombreuses destructions d'emplois, et le taux de chômage restera inférieur aux attentes du marché", expliquent-ils.
ArcelorMittal (+4,72% à 17,54 euros), Alstom (+4,52% à 39,85 euros) et Vallourec (+3,84% à 82,81 euros) continuaient de caracoler en tête des valeurs vedettes, après leur dégringolade de la veille.
De même, CGG Veritas s'envolait (+7,26% à 13,00 euros) après avoir annoncé un bénéfice "record" au troisième trimestre et confirmé ses objectifs pour 2008.
Lafarge (-7,91% à 44,10 euros) plongeait, après avoir indiqué qu'il n'était "pas en mesure de confirmer" ses objectifs pour 2010, "compte tenu du degré exceptionnel d'incertitude actuel".