Les indices actions européens sont en hausse dans l'attente des résultats de l'élection américaine alors que les signes de récession se multiplient tant aux Etats-Unis qu'en Europe. Le marché automobile est particulièrement touché. Alors que General Motors a annoncé une chute de 45% de ses ventes d'octobre, BMW a publié des résultats inférieurs aux attentes et surtout abandonné ses prévisions annuelles. A Paris, la contre-performance d'Imerys souligne le ralentissement du marché de la construction. A 12h20, l'indice CAC 40 gagne 2,19% à 3605,34 points. Le FTSE80, 2,13% à 3386,05 points.
A Francfort, BMW, après ouvert en nette baisse, bondit de 6,76% à 21,97 euros malgré des résultats bien au-dessous des attentes. Le constructeur automobile allemand a enregistré un bénéfice avant impôts de 279 millions d'euros au troisième trimestre, largement en dessous du consensus Reuters qui tablait sur 455 millions. BMW a réalisé un chiffre d'affaires de 12,59 milliards d'euros, alors que le marché attendait 12,955 milliards. Résultat, le groupe bavarois a estimé qu'il n'était "plus possible" de faire de prévisions pour 2008.
Réservé à la baisse, Imerys plonge de 12,70% à 30,99 euros. Les investisseurs sanctionnent l'avertissement sur résultats lancé par le spécialiste de la valorisation des minéraux à l'occasion de la publication de ses comptes au 30 septembre. L'ampleur de l'ajustement des prévisions est à la hauteur de la réaction du marché. Le groupe redoute un repli de 15% du résultat net courant annuel, bien loin de la stabilité espérée jusqu'alors. Imerys est pris en tenailles entre le ralentissement aux Etats-Unis et en Europe, notamment dans la construction, et la flambée des coûts des matières premières.
Selon les informations des Echos, Natixis aurait mis en vente son activité d'assurance pour rassurer les marchés. Cette rumeur aide le rebond du titre, qui grimpe de 10,16% à 2,06 euros vers midi. La filiale des Caisses d'épargne et des Banques populaires aurait contacté directement plusieurs assureurs, dont AXA, Generali, AGF, Groupama et Covea. Natixis espérerait récupérer 800 millions à 1 milliard d'euros à l'issue de la cession de cette activité.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice des prix à la production industrielle a baissé de 0,2% dans la zone euro en septembre 2008 par rapport à août 2008, a indiqué Eurostat. Les économistes visaient un repli de 0,1%. En août, les prix avaient diminué de 0,5%. En septembre 2008 comparé à septembre 2007, les prix à la production industrielle ont augmenté de 7,9% dans la zone euro. Le consensus s'établissait à +8%.
Aux Etats-Unis, les investisseurs attendent les commandes aux usines aux pour le mois de septembre à 16 heures.
A midi, l'euro cote 1,2760 face au billet vert.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.