Les marchés actions européens ont fini dans le vert cette première séance du mois de novembre. Le secteur bancaire a encore fait parler de lui à la hausse comme à la baisse. En France, Société Générale a levé le voile sur ses résultats trimestriels détaillés. En Allemagne, Commerzbank est la première banque à accepter une recapitalisation de l'Etat. Le secteur des «utilities»a, lui, a terminé en forte hausse. L'indice CAC 40 a clôturé en progression de 1,17% à 3527,97 points. L'indice FTSE Eurofirst 80 a gagné 0,79% à 3315,51 points.
En Allemagne, Commerzbank (+ 4,98% à 8,85 euros) a annoncé qu'elle serait la première grande banque privée allemande à accepter une recapitalisation par l'Etat après avoir enregistré une lourde perte au troisième trimestre. La deuxième banque allemande fera appel à 8,2 milliards d'euros dans le fonds allemand de sauvetage des banques (SoFFin). Commerzbank devrait également jouir de jusqu'à 15 milliards d'euros de garanties dans le cadre du plan d'aide de Berlin au secteur bancaire, afin d'assurer son refinancement.
Après avoir vu ses cours plonger de plus d'un tiers en quelques jours la semaine dernière sur fond de rumeurs de marchés, Société Générale (+0,37% à 42,33 euros) a avancé de trois jours la publication de ses comptes trimestriels. La banque a présenté un bénéfice net en chute de 83,7% à 183 millions d'euros, tiré à la baisse par les répercussions de la crise financière. Société Générale a réalisé au troisième trimestre un résultat brut d'exploitation de 1,411 milliard d'euros, en baisse de 29,5%. Les analystes interrogés par Reuters visaient en moyenne un résultat net de 542 millions d'euros.
Sur le marché SRD, Altran s'est adjugé 1,53% à 3,98 euros malgré la publication d'un chiffre d'affaires légèrement inférieur aux attentes au troisième trimestre. Plusieurs brokers ont été déçus par la performance de spécialiste du conseil en innovation à l'international. Les ventes globales ont atteint 394,6 millions d'euros, en croissance de 4,2%. Altran a connu un ralentissement de sa croissance qui s'était élevée à 5,3% au premier semestre.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice des directeurs d'achat (PMI) dans le secteur manufacturier de la zone euro a chuté à 41,1 en octobre et se trouve au plus bas depuis sa création. Les économistes interrogés par Reuters tablaient sur un indice à 41,3. En septembre, cet indice s'était élevé à 45 en septembre.
Ce même indice aux Etats-Unis a reculé à 38,9 en octobre, au plus bas depuis septembre 1982, après 43,5 en septembre. Le consensus tablait sur 41,5.
Les dépenses de construction ont diminué de 0,3% en septembre aux Etats-Unis, après une hausse de 0,3% en août. Les analystes attendaient un recul de 0,8%.
A la clôture, l'euro cote 1,2724 face au billet vert.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.