L'euro poursuivait sa baisse vendredi en milieu d'échanges européens, face à un dollar et à un yen résistants, les investisseurs se réfugiant dans les valeurs vues comme sûres sur un marché des changes toujours marqué par une importante volatilité.
Vers 14H00 GMT (15H00 à Paris), l'euro s'échangeait à 1,2735 dollar, contre 1,2913 dollar jeudi vers 22H00 GMT.
La devise européenne reculait également face au yen à 124,84 yens, contre 127,22 la veille au soir.
Le dollar s'échangeait également à la baisse face à la devise nipponne à 98,16 yens contre 98,76 yens jeudi.
Le marché des changes n'a pas pénalisé le yen suite à la décision, vendredi, de la Banque du Japon (BoJ) d'abaisser son principal taux directeur de 0,20 point de pourcentage, à 0,30%, pour aider l'économie nipponne à surmonter la crise financière.
"Cet assouplissement de 0,20 point de pourcentage, plutôt que du plus traditionnel 0,25, a pour objectif de laisser un peu de marge de manoeuvre à la BoJ, ce qui a eu pour conséquence immédiate de faire grimper le yen, même face au dollar", notait James Hughes de CMC Markets.
En période d'inquiétude, les investisseurs se réfugient vers les valeurs vues comme sûres, ce que les analystes appellent la "fuite vers la qualité", et privilégient dans leur portefeuille les monnaies refuges comme le dollar ou celles à faible taux d'intérêt comme le yen et le franc suisse.
Le billet vert a regagné près de 3 cents contre l'euro en début d'échanges européens, montant jusqu'à 1,2668 dollar pour un euro. La veille, il avait déjà gagné près de 5 cents sur la journée.
Malgré des indicateurs américains en berne, dont les dépenses de consommation des ménages aux Etats-Unis qui ont affiché leur plus fort recul (-0,3%) en septembre depuis juin 2004, les cambistes ont continué d'acheter des dollars.
D'une part, cette baisse, bien que supérieure à ce qu'attendaient les analystes (-0,2%) n'est pas vraiment une surprise après la publication jeudi des chiffres du PIB, qui ont montré un recul des dépenses de consommation de 3,1% en rythme annuel au troisième trimestre, un recul jamais vu depuis 1980.
Ensuite, dans un contexte de ralentissement mondial, les investisseurs semblent juger l'Europe moins bien armée pour résister à la crise.
"L'euro est de nouveau sous pression avec les craintes des investisseurs concernant l'envolée des différentiels (des rendements) des emprunts d'Etat" commentaient les analystes de BNP Paribas, notant que cette hausse était "le résultat de divergences économiques et structurelles entre les pays de l'union monétaire européenne".
De son côté, l'euro a vu son recul accentué par la publication de chiffres montrant un ralentissement de l'inflation, renforçant la probabilité d'une baisse des taux européens la semaine prochaine.
La devise britannique perdait du terrain face au dollar à 1,6163 dollar, comme face à l'euro à 78,69 pence.
La monnaie helvétique progressait face à l'euro, à 1,4682 franc suisse pour un euro, et reculait face au dollar, à 1,1546 franc suisse pour un dollar.
L'once d'or valait 728,50 dollars au fixing du matin contre 755,25 dollars la veille au soir.
Le yuan chinois a clôturé à 6,8388 yuans pour un dollar contre 6,8408 yuans la veille.
Cours de vendredi Cours de jeudi
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14H00 GMT 22H00 GMT
EUR/USD 1,2735 1,2913 EUR/JPY 124,84 127,22 EUR/CHF 1,4682 1,4726 EUR/GBP 0,7869 0,7856 USD/JPY 98,16 98,76 USD/CHF 1,1546 1,1430 GBP/USD 1,6163 1,6399