La Bourse de New York oscillait autour de l'équilibre mercredi à la mi-séance, dans un marché peu animé dans l'attente de la décision de politique monétaire de la banque centrale américaine (Fed): le Dow Jones perdait 0,06% et le Nasdaq 0,56%.
Vers 16H00 GMT, le Dow Jones Industrial Average (DJIA) reculait de 5,26 points, à 9.059,86 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, de 9,29 points, à 1.640,18 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 cédait quant à lui 0,45% (4,27 point), à 936,24 points.
Mardi, Wall Street avait effectué un rebond spectaculaire, portée par une chasse aux bonnes affaires en fin de séance malgré l'effondrement de la confiance des consommateurs américains. Le Dow Jones avait gagné 10,88%, soit 889,35 points, la deuxième plus forte hausse en points de son histoire. Le Nasdaq avait pris 9,53% et le S&P 500 10,79%.
En petite baisse à l'ouverture, les indices ont oscillé autour de l'équilibre toute la matinée.
"Les investisseurs attendent la décision de la Fed", a expliqué Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management. "La réaction du marché sera probalement très révélatrice. Après la hausse d'hier (mardi), il est déjà encourageant de constater que le marché n'efface pas ses gains", en prenant ses bénéfices, a-t-il ajouté.
La Réserve fédérale doit annoncer sa décision de politique monétaire à 18H15 GMT, à l'issue de deux jours de réunion.
Les analystes parient globalement sur une baisse de 0,5 point, qui ramènerait le taux directeur de la Fed à 1,0%, un niveau historiquement bas expérimenté de juin 2003 à juin 2004.
"Une baisse plus forte ou au contraire plus limitée pourrait décider de la réaction du marché", a estimé Frederic Dickson, de DA Davidson.
"Le marché pourrait rester prudent dans les heures qui précèdent l'annonce, a jugé Joseph Hargett, de Schaeffers. "Beaucoup d'investisseurs attendent le communiqué accompagnant la décision et vont observer les commentaires sur les pressions inflationnistes et l'état de l'économie américaine, à la recherche du mot en +R+", a-t-il ajouté, en référence à la récession.
Sur le front des indicateurs économiques, les commandes de biens durables aux Etats-Unis sont reparties en hausse en septembre après une chute en août.
"Les commandes restent faibles après une chute brutale en août", a estimé Stephen Gallagher, de la Société Générale, qui s'attend à une stabilité des investissements au troisième trimestre avant un déclin lors des deux trimestres suivants.
Côté résultats, les groupes d'alimentation Kraft Foods (+0,21% à 28,94 dollars) et Kellogg (+0,37% à 50,87 dollars), et le fabricant d'articles de grande consommation Procter & Gamble (-3,38% à 61,09 dollars) ont annoncé des bénéfices trimestriels supérieurs aux attentes du marché.
Procter & Gamble a élargi sa fourchette de prévisions vers le bas pour prendre en compte un ENVIRONNEMENT incertain.
La banque d'affaires franco-américaine Lazard cédait 3,74% à 29,07 dollars. Elle a enregistré une perte nette au troisième trimestre, à cause de charges exceptionnelles. Même hors-exceptionnels, le bénéfice reste inférieur aux attentes.
Motorola perdait 5,48% à 5,52 dollars. Selon le Wall Street Journal, l'équipementier de télécoms veut accélérer la restructuration de sa branche de téléphones mobiles en difficulté, en misant sur Android, le système d'exploitation créé par Google (-3,78% à 354,74 dollars).
Le groupe pétrolier Chevron prenait 3,44% à 72,43 dollars, alors que le prix du baril de pétrole bondissait de près de 6 dollars à New York.
Le marché obligataire baissait légèrement. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans montait à 3,843%, contre 3,820% mardi soir, et celui à 30 ans à 4,188%, contre 4,172% la veille.