Les futures laissent présager une ouverture en hausse aujourd'hui sur le marché américain, cependant que les investisseurs attendent le coup d'envoi d'une réunion de deux jours de la Réserve fédérale. Beaucoup attendent une nouvelle réduction du taux de directeur de la Fed à l'issue de ce meeting. Les rachats à bon compte devraient également tirer les indices américains vers le haut, malgré les craintes concernant une récession mondiale. Peu avant l'ouverture, les futures sur les indices S&P 500 et Nasdaq-100 étaient en hausse de 36,75 points à 871,50 pts et de 45,75 pts à 1 207,75 pts.
Hier à Wall Street
Wall Street a terminé en nette baisse au terme d'une nouvelle séance volatile. Les indices semblaient bien partis pour finir en hausse avant de s'effondrer dans les dernières minutes de cotation. Si les craintes concernant une récession mondiale sont restées au premier plan, plusieurs bonnes nouvelles sont venus réconforter les investisseurs. Les ventes de logements neufs ont dépassé les attentes en septembre et les résultats trimestriels de Verizon ont été bien accueillis. Le Dow Jones a clôturé en baisse de 2,42% à 8175,77 points et le Nasdaq Composite en repli de 2,97% à 1505,90 points.
Les chiffres macroéconomiques
Aujourd'hui, les investisseurs attendent la confiance des ménages américains pour le mois d'octobre à 16 heures.
Les valeurs à suivre
BOEING
Boeing et l'International Association of Machinists and Aerospace Workers (IAM) ont conclu hier un protocole d'accord qui pourrait mettre fin au mouvement de grève de 52 jours. D'une durée de 4 ans, le projet offre des garanties en termes d'emplois et limite le recours à l'externalisation des tâches. Le mouvement de grève le plus long qui touche Boeing depuis 15 ans devrait cesser si les syndicats ratifient le texte. Le groupe aéronautique américain perd 100 millions de dollars chaque jour à cause du débrayage.
GENERAL MOTORS et CHRYSLER
General Motors et Chrysler ont demandé une aide d'environ 10 milliards de dollars au gouvernement américain afin de soutenir leur rapprochement, selon une source proche du dossier citée par Reuters. Le Trésor américain investirait trois milliards de dollars sous la forme de rachats d'actifs de la nouvelle société issue de la fusion. Trois autres milliards serviraient au rachat d'obligations de pension, tandis que le reste de l'aide prendrait la forme d'une ligne de crédit. L'Etat américain a déjà donné 25 milliards à l'industrie automobile dans le cadre d'un programme de prêts à faible taux.
INTERPUBLIC
Le groupe de communication Interpublic a dévoilé des résultats supérieurs aux attentes au troisième trimestre. Son bénéfice net atteint 38,7 millions de dollars, soit 8 cents par action, contre une perte de 28,8 millions de dollars un an plus tôt. Le revenu a progressé de 11,5% à 1,74 milliard de dollars. La croissance organique s'est élevée à 7,6%. Les analystes interrogés par Thomson Reuters visaient en moyenne un bénéfice par action de 6 cents et un revenu de 1,65 milliard de dollars.
VISA et MASTERCARD
MasterCard et Visa ont annoncé qu'ils étaient parvenus à un accord de 2,75 milliards de dollars concernant le litige qui les opposait à Discover Financial Services. Ce dernier les accusait de pratiques anticoncurrentielles. MasterCard a accepté de payer 862,5 millions de dollars, tandis que Visa paiera 1,89 milliard de dollars.
WHIRLPOOL
L'américain Whirlpool a annoncé aujourd'hui la suppression de 5 000 emplois avant la fin 2009 en raison du ralentissement de la demande pour ses produits en Amérique du Nord et en Europe. Le fabricant d'électroménager a publié aujourd'hui ses comptes du 3ème trimestre 2008, qui font état d'un bénéfice de 163 millions de dollars, soit un bénéfice par action dilué de 2,15 dollars, accusant un repli de 7%. L'an passé, le bénéfice s'était établi à 175 millions de dollars, soit 2,20 dollars par action.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.