La Bourse de Paris confirmait son rebond mardi en fin de matinée, le CAC 40 progressant de 2,69%, dans un marché quelque peu rassuré, malgré les inquiétudes persistantes sur les perspectives économiques.
A 12H35 (11H35 GMT), l'indice vedette prenait 82,36 points à 3.149,71 points, dans un volume d'échanges de 2,35 milliards d'euros, après avoir lâché plus de 2% et touché le seuil des 3.000 points vers 10H00 (09H00 GMT).
La place parisienne avait ouvert en net rebond, dans le sillage des places asiatiques. Tokyo, notamment, a pris 6,41% en clôture, tandis que Hong Kong terminait sur une envolée historique de 14,4%.
De leur côté, Francfort s'envolait de 7,05% et Londres de 3,59%, tandis que l'Eurostoxx 50 prenait 3,29%.
Malgré les craintes d'une récession mondiale, les faibles valorisations des cours stimulaient une "chasse aux bonnes affaires". Des titres ayant dégringolé lundi se reprenaient fortement: Suez Environnement prenait 9,22% à 13,39 euros et Lafarge 6,84% à 46,10 euros.
Massacrées la veille, les valeurs automobiles se redressaient également: Michelin grimpait de 7,32% à 34,46 euros, Peugeot de 5,08% à 16,85 euros et Renault de 3,87% à 20,15 euros.
EADS s'envolait en tête des valeurs vedettes (+9,96% à 11,64 euros), porté par l'appréciation du dollar face à l'euro.
Apportant également une bouffée d'oxygène aux marchés, le président de la Banque centrale européenne (BCE), Jean-Claude Trichet, a fait savoir qu'une nouvelle baisse des taux directeurs était "possible", tandis que la Réserve fédérale américaine (Fed) devrait dès mercredi abaisser son taux directeur.
Cependant, les indicateurs macroéconomique publiés cette semaine "sont attendus mal, voire très mal orientés", prévient la maison de courtage Aurel.
En attendant la première estimation du produit intérieur brut (PIB) américain au troisième trimestre, dévoilée jeudi et attendue en repli, les investisseurs seront attentifs mardi à l'indicateur mesurant la confiance des consommateurs américains en octobre, publié à 14H00 GMT.
Le baromètre GfK du moral des consommateurs allemands est quant à lui resté stable pour novembre, tandis que celui des ménages français a perdu trois points en octobre pour retomber à son plus bas historique.
"Les craintes de récession contribuent au pessimisme ambiant", souligne Valérie Plagnol, directrice de la stratégie au Crédit Mutuel-CIC, relevant que "le secteur bancaire continue d'attirer toute l'attention alors que se multiplient les opérations d'augmentations de capital partout dans le monde".
Les valeurs financières continuaient d'ailleurs de souffrir: BNP Paribas lâchait 5,25% à 52,11 euros, Société Générale 1,67% à 37,36 euros, Crédit Agricole 1,78% à 9,92 euros, Dexia 0,81% à 3,89 euros et Axa 0,80% à 12,95 euros.