Les indices actions européens sont en hausse à la mi-journée après deux séances consécutives de net repli. Mais le brusque et éphémère décrochage des Bourses en début de matinée démontre l'extrême nervosité de marchés affolés par la menace d'une récession mondiale. Dans cet ENVIRONNEMENT incertain, la fièvre haussière pourrait retomber. Sur le front des valeurs, les sociétés aux qualités défensives comme BioMerieux sont plébiscitées. A l'inverse, le secteur financier continue d'inquiéter. A 12h30, l'indice CAC 40 gagne 2,99% à 3159 points et le FTSE 80, 2,97% à 2983 points.
SAP recule de 0,51% à 24,45 euros après avoir perdu jusqu'à 15% à la suite de l'abaissement de ses prévisions de résultats 2008. Pénalisé par la dégradation de l'environnement économique, l'éditeur allemand de logiciels professionnels a prévenu que sa marge opérationnelle, à taux de change constants et hors charges liées à l'acquisition de Business Objects, devrait être proche de 28%. Il visait auparavant une marge comprise entre 28,5% et 29%.
A Paris, les tentatives de Société Générale pour restaurer la confiance des investisseurs semblent avoir échoué, alors que le cours de bourse de l'établissement recule de 2,03% à 37,23 euros, à l'unisson des autres valeurs bancaires. Le titre avait pourtant ouvert dans le vert avant d'inverser la tendance avec le repli généralisé du secteur à la bourse de Paris. Ce matin, une porte-parole de Société Générale a confirmé que la prévision de résultat net part du groupe, hors éléments non récurrents, d'environ un milliard d'euros au troisième trimestre, restait d'actualité.
BioMérieux bondit de 8,61% à 56,60 euros ce midi après avoir publié un chiffre d'affaires neuf mois en hausse de 2,7% à 799,3 millions d'euros. Au troisième trimestre, le chiffre d'affaires s'est élevé à 271,1 millions d'euros, en progression de 4,3%. Fort de ces performances, le spécialiste du diagnostic in vitro a confirmé ses objectifs 2008. Selon une source de marché, Oddo a relevé son opinion sur BioMérieux d'Alléger à Accumuler, tout en réduisant son objectif de cours de 69 à 58 euros. Les Etats-Unis enrayent leur décrue, mais le groupe reste prudent, ce qui donne une tonalité moins négative aux chiffres publiés ce matin par rapport à ceux du deuxième trimestre, a déclaré le broker.
Les chiffres macroéconomiques
L'indicateur résumé d'opinion des ménages français a reculé de trois points à -47 en octobre, en données corrigées des variations saisonnières, a indiqué l'Insee. Les économistes interrogés par Reuters visaient -46 en moyenne. «Au mois d'octobre, toutes les composantes de l'indicateur résumé se dégradent, à l'exception de l'opinion sur l'évolution passée de la situation financière personnelle des ménages qui s'améliore légèrement», a souligné l'institut de statistique.
Aux Etats-Unis, le marché prendra connaissance à 16h de la confiance des consommateurs américains pour le mois d'octobre.
Ce midi, l'euro cote 1,2492 face au dollar.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
ifo (indice) : L'institut de recherche et de prévisions économiques allemand IFO publie mensuellement les résultats d'un sondage auprès de plus de 7000 chefs d'entreprises et dirigeants de tous les secteurs, à l'exclusion de la finance. L'indice global est composé d'un volet sur la perception qu'ont les sondés du climat actuel des affaires, et d'un volet sur leurs anticipations à quelques mois. L'IFO détermine à partir de ces réponses le niveau de l'indice, sachant qu'un niveau supérieur à 100 signale qu'une majorité d'entreprises se montre plutôt optimiste, et un indice inférieur à 100 révèle une majorité pessimiste.
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.