La Bourse de Paris maintenait ses pertes mercredi en milieu de journée, le CAC 40 lâchant 2,75% dans un marché toujours inquiet des répercussions économiques de la crise financière.
A 12H00 (10H00 GMT), l'indice parisien abandonnait 95,72 points à 3.379,68 points, après avoir brièvement lâché plus de 3%. La Bourse de Paris avait pris 0,78% la veille pour sa troisième séance de hausse consécutive.
Francfort reculait de 3,37% et Londres de 3,12%, tandis que l'Eurostoxx 50 se repliait de 3,81%.
Dans le sillage de Wall Street et des Bourses asiatiques, la place parisienne restait plombée par les craintes des répercussions de la crise financière sur les résultats des entreprises, alors que les investisseurs redoutent une récession de grande ampleur.
Le gouverneur de la Banque d'Angleterre, Mervyn King, a admis que la Grande-Bretagne était "vraisemblablement en train d'entrer en récession", tandis que la banque suisse UBS anticipe une récession mondiale, avec un fléchissement de la performance aux Etats-Unis, en Europe et en Asie.
Par ailleurs, le site d'informations financières Briefing.com a calculé que, sur les 49 sociétés américaines qui ont fourni des prévisions de résultats entre lundi soir et mardi, 45% étaient négatives, 30% conformes aux attentes, 21% mitigées "et seulement" 3% positives.
Dans ce contexte, la Réserve fédérale américaine (Fed) a annoncé mardi offrir jusqu'à 540 milliards de dollars de prêts pour aider les fonds monétaires à acheter des titres de dette des entreprises.
La Banque centrale européenne (BCE) a de son côté alloué mercredi plus de 70 milliards de dollars lors de son opération hebdomadaire de refinancement, lancée pour un montant illimité.
Dans une journée pauvre en indicateurs macroéconomiques, les investisseurs surveilleront la suite de la publication des résultats trimestriels des groupes américains, tels que Boeing, McDonald's ou encore Wachovia.
Parmi, les bancaires, BNP Paribas (+0,42% à 59,25 euros) et Société Générale (+0,57% à 48,70 euros) profitaient encore de l'annonce d'injections massives par l'Etat d'ici à la fin de l'année. Crédit Agricole en revanche perdait 2,52% à 11,79 euros après avoir pris plus de 15% la veille.
Les valeurs pétrolières et para-pétrolières continuaient de souffir de la baisse du prix du baril dans les échanges asiatiques, à l'image de Total (-5,14% à 37,26 euros) et de Vallourec (-6,67% à 82,22 euros).
GDF Suez reculait fortement (-3,05% à 31,31 euros) après l'annonce de son PDG Gérard Mestrallet que la crise financière risquait d'avoir un "impact significatif" sur la demande de gaz et sur les projets d'infrastructures, qui nécessitent de lourds investissements.
EADS affichait un fort rebond (+5,44% à 10,85 euros) dans un contexte de décrochage de l'euro par rapport au dollar, la monnaie unique passant mercredi sous le seuil de 1,30 dollar pour la première fois depuis février 2007.
Danone (+0,50% à 44,58 euros) montait après avoir confirmé ses objectifs pour 2008 malgré "un contexte économique difficile".
Schneider Electric (-5,63% à 45,37 euros), enfin, pâtissait du ralentissement de son activité au troisième trimestre et d'une prévision de croissance de son chiffre d'affaires revue en baisse pour 2008.