La Bourse de Paris continuait de chuter mercredi après-midi, l'indice CAC 40 lâchant 4,81% à 3.308,17 points à 16H14 (14H14 GMT) après avoir perdu brièvement plus de 5%, dans un marché affolé par la dégradation de l'ENVIRONNEMENT économique et les craintes de récession
Un peu auparavant, le CAC 40 a reculé jusqu'à 5,22% à 3.293,98 points, après avoir déjà perdu plus de 4,5% à la mi-séance et ouvert en net repli (-2,71%). La Bourse de Paris avait pris 0,78% mardi.
Francfort baissait de 3,67% et Londres de 3,69%, tandis que l'Eurostoxx 50 se repliait de 4,37%.
Le marché ne trouvait pas non plus de réconfort à Wall Street où vers 15H50, le Dow Jones perdait 3,58% et le Nasdaq 1,96%.
Dans le sillage des Bourses asiatiques, la place parisienne restait plombée par les craintes des répercussions de la crise financière sur les résultats des entreprises et d'une récession de grande ampleur.
Le premier ministre britannique Gordon Brown a reconnu mercredi que la crise financière allait probablement "entraîner une récession" dans la plupart des pays du G7 dont le Royaume-Uni.
De leur côté, les économistes de la banque suisse UBS ont estimé mercredi que l'économie européenne allait entrer "en récession quasiment au même moment que les Etats-Unis".
Par ailleurs, le site d'informations financières Briefing.com a calculé que, sur les 49 sociétés américaines qui ont fourni des prévisions de résultats entre lundi soir et mardi, 45% étaient négatives, 30% conformes aux attentes, 21% mitigées "et seulement" 3% positives.
Le groupe internet américain Yahoo! a annoncé notamment un bénéfice net divisé par trois pour le 3e trimestre par rapport à 2007 et une réduction d'au moins 10% de ses effectifs d'ici la fin de l'année.
Après s'être envolée la veille, les valeurs bancaires évoluaient de manière mitigée. BNP Paribas perdait 0,13% à 58,92 euros et Crédit Agricole 4,71% à 11,52 euros tandis que Société Générale gagnait 0,51% à 48,67 euros.
Total (-6,11% à 36,88 euros) et Vallourec (-9,76% à 79,50 euros) souffraient de la baisse du prix du baril.
GDF Suez cédait 3,415% à 31,19 euros après l'annonce de son PDG Gérard Mestrallet que la crise financière risquait d'avoir un "impact significatif" sur la demande de gaz et sur les projets d'infrastructures, qui nécessitent de lourds investissements.
Parmi les autres valeurs en fort repli figuraient Alstom (-11,04 à 39,40 euros), Essilor (-6,91% à 27,02 euros) et ArcelorMittal (-8,66% à 19,56 euros.
EADS avançait toujours très fortement (+5,54% à 10,86 euros) dans un contexte de décrochage de l'euro par rapport au dollar.
Danone passait dans le rouge (-1,99% à 43,48 euros) après avoir pourtant confirmé ses objectifs pour 2008 malgré "un contexte économique difficile".
Schneider Electric (-7,90% à 44,28 euros), enfin, pâtissait d'une prévision de croissance de son chiffre d'affaires revue en baisse pour 2008.