Les marchés actions américains sont attendus en nette hausse, soutenus par la détente des taux interbancaires. Les opérateurs notent en effet que les banques américaines recommencent à se prêter entre elles. Ils resteront toutefois attentifs au discours du président de la Fed Ben Bernanke devant la commission du Budget de la Chambre des représentants à 16h ainsi qu'à la publication de l'indice des indicateurs avancés à la même heure. Les futures sur le S&P500 et le Nasdaq100 sont respectivement en hausse de 21 points à 954,50 points et de 27 points à 1338 points.
Vendredi à Wall Street
Les marchés américains ont fini la semaine sur une note négative. Wall Street est toujours sujet à une grande fébrilité. La publication de deux statistiques économiques décevantes a ébranlé les investisseurs en début de séance. En revanche, ils ont apprécié les bonnes performances trimestrielles de Google et du fabricant de microprocesseurs, AMD. L'indice Dow Jones a clôturé en repli de 1,41% à 8852,22 points, mais a gagné 4,75% sur la semaine. Il s'agit de sa plus forte progression depuis la mi-2003. Le nasdaq composite a perdu 0,37% à 1711,29 points et a gagné 4,1% en 5 séances.
Les chiffres macroéconomiques
Les investisseurs attendent l'indice des indicateurs avancés pour le mois de septembre aux Etats-Unis à 16 heures.
Les valeurs à suivre
HALLIBURTON
Halliburton a battu d'un cent le consensus au troisième trimestre 2008. Le géant américain des services pétroliers a réalisé durant la période une perte de 21 millions de dollars, ou 0,02 dollar par action. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice est ressorti à 687 millions de dollars, ou 0,76 dollar par action, supérieur au 0,75 dollar du consensus élaboré par Factset. Le chiffre d'affaires a progressé de 24% à 4,9 milliards de dollars. Les analystes tablaient en moyenne sur 4,62 milliards.
MATTEL
Mattel a enregistré un bénéfice net par action de 66 cents au troisième trimestre, contre 61 cents un an auparavant et un chiffre d'affaires en hausse de 6% à 1,95 milliard. Ce résultat est inférieur aux attentes, puisque le consensus Reuters tablait sur un BPA de 0,71 dollar et des ventes de 1,96 milliard de dollars. Le fabricant de jouet américain a été affecté par le recul de 1% des ventes brutes de poupées Barbie à travers le monde.
YAHOO!
Le portail internet Yahoo ! devrait annoncer des suppressions de postes lors de la publication de ses résultats trimestriels mardi selon le «Wall Street Journal». Plus de 1000 postes à travers l'ensemble de la société pourraient être concernés. Le groupe employait 14300 personnes fin juin. Les analystes interrogés par Thomson Financial tablent en moyenne sur un bénéfice par action de 9 cents et un chiffre d'affaires de 1,37 milliard de dollars.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
CAF (Capacité d'autofinancement) : La capacité d'autofinancement désigne les ressources dégagées par l'activité de l'entreprise en terme de trésorerie, et qui permettent donc à l'entreprise d'investir et de continuer son développement. On l'obtient en ajoutant au résultat net l'ensemble des charges nettes sans impact sur la trésorerie, comme les dotations aux amortissements.
inflation : mesurée par la hausse des prix à la consommation, elle correspond à une baisse progressive de la valeur de la monnaie. D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit.
Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages.
Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Aux Etats-Unis, la «zone de confort» de la Fed est de 1% à 2%.
balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.