Le rebond des marchés européens, déclenché par le retournement haussier de Wall Street, a perdu de sa superbe. Le secteur financier pèse sur les indices alors que les investisseurs se demandent quels cadavres sont encore cachés dans les placards. En France, la Caisse d'Epargne a perdu un montant «de l'ordre de 600 millions d'euros» lors d'un «incident» sur les marchés actions. Aux Pays-Bas, ING enregistre une chute mystérieuse de plus de 18%. Le groupe n'a pas souhaité commenter cette baisse. Vers 12h25, le CAC 40 gagne 1,62% à 3232,12 points et le FTSE Eurofirst 80 1,84% à 3138,74 points.
En Suède, Ericsson est bien orienté comme les autres équipementiers télécoms européens. Après Nokia hier, c'est au tour de Sony-Ericsson, la co-entreprise entre le suédois et le japonais dans les téléphones portables, de publier ses résultats du troisième trimestre. Sur cette période, le groupe a essuyé une perte nette de 25 millions d'euros contre un bénéfice de 267 millions d'euros, un an plus tôt. La perte avant impôt est ressortie à 23 millions d'euros, ce qui est inférieur au consensus Reuters d'une perte de 72 millions.
Accor l'un des plus forts replis du marché srd avec une chute de 4,60% à 28,72 euros. Et pour cause : les investisseurs n'ont guère apprécié l'avertissement sur résultats passé hier par le groupe hôtelier. A l'occasion de la publication de son chiffre d'affaires, Accor a réduit son objectif de résultat avant impôt et éléments non récurrents entre 870 et 890 millions d'euros, contre 910 à 930 millions précédemment.
En revanche, Safran évolue dans le vert, soutenu par la confirmation de ses objectifs 2008. Le groupe a confirmé tabler sur un chiffre d'affaires hors activité Mobiles de plus de 10 milliards d'euros et sur un résultat opérationnel hors activité Mobiles de 750 millions d'euros. Ce dernier résultat comprend 146 millions d'euros de plus-value d'apport des activités monétiques à Ingenico. Par ailleurs, Safran n'a pas prévu d'impact négatif de la grève chez Boeing.
Les chiffres macroéconomiques
La zone euro a enregistré un déficit du commerce extérieur de 9,3 milliards d'euros avec le reste du monde en août, comparé à +1,5 milliard en août 2007, selon une première estimation. Le solde enregistré au mois de juillet 2008 était de -2,0 milliards, contre +5,3 milliards en juillet 2007. En août 2008, par rapport à juillet 2008, les exportations corrigées des variations saisonnières ont diminué de 0,6% et les importations de 1%.
Cet après-midi, les investisseurs attendent principalement l'indice de confiance du consommateur de l'université du Michigan pour le mois d'octobre qui sera publié à 16 heures.
Auparavant, ils auront pris connaissance des permis de construire et des mises en chantier aux Etats-Unis pour le mois de septembre à 14h30.
Ce matin, l'euro cote 1,3406 face au dollar américain.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : mesurée par la hausse des prix à la consommation, elle correspond à une baisse progressive de la valeur de la monnaie. D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit.
Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages.
Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Aux Etats-Unis, la «zone de confort» de la Fed est de 1% à 2%.
balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.