Les marchés actions européens ont fini en forte hausse une semaine qui s'est avérée bien volatile. Les données économiques en provenance des Etats-Unis, aujourd'hui la confiance des consommateurs, annoncent des prochains mois biens difficiles pour les entreprises et les ménages. Vendredi, la progression a été pratiquement générale, les valeurs défensives, comme les opérateurs télécoms, ou les cycliques, à l'image des minières, étaient très bien orientées. L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 4,68% à 3328,91 points et le FTSE Eurofirst 80 sur un gain de 4,38% à 3217,16 points.
En Suède, Ericsson a fini en hausse comme les autres équipementiers télécoms européens. Après Nokia hier, c'est au tour de Sony-Ericsson, la co-entreprise entre le suédois et le japonais dans les téléphones portables, de publier ses résultats du troisième trimestre. Sur cette période, le groupe a essuyé une perte nette de 25 millions d'euros contre un bénéfice de 267 millions d'euros, un an plus tôt. La perte avant impôt est ressortie à 23 millions d'euros, ce qui est inférieur au consensus Reuters d'une perte de 72 millions.
A Paris, Accor a chuté de 3,69% à 28,99 euros sur le marché SRD. Et pour cause : les investisseurs n'ont guère apprécié l'avertissement sur résultats passé hier par le groupe hôtelier. A l'occasion de la publication de son chiffre d'affaires, Accor a réduit son objectif de résultat avant impôt et éléments non récurrents entre 870 et 890 millions d'euros, contre 910 à 930 millions précédemment.
En revanche, Safran a progressé de 2,51% à 9,38 euros, soutenu par la confirmation de ses objectifs 2008. Le groupe a confirmé tabler sur un chiffre d'affaires hors activité Mobiles de plus de 10 milliards d'euros et sur un résultat opérationnel hors activité Mobiles de 750 millions d'euros. Ce dernier résultat comprend 146 millions d'euros de plus-value d'apport des activités monétiques à Ingenico. Par ailleurs, Safran n'a pas prévu d'impact négatif de la grève chez Boeing.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice de confiance des ménages américains a reculé à 57,5 en octobre selon les premiers résultats de l'enquête mensuelle Reuters-Université du Michigan. En septembre, ce chiffre ressortait à 70,3. Le plongeon enregistré pour cette statistique est largement supérieur aux attentes des analystes, qui attendaient en moyenne un chiffre de 65,5.
Selon les chiffres du département du commerce, les mises de chantier de logements aux Etats-Unis ont reculé de 6,3% à 817 000 unités en rythme annuel ; un plus bas depuis le mois de janvier 1991. Les analystes, pourtant, tablaient sur un chiffre largement supérieur de 880 000 unités. Les permis de construire se sont élevés à 786 000 à comparer avec la prévision moyenne des économistes de 840 000.
La zone euro a enregistré un déficit du commerce extérieur de 9,3 milliards d'euros avec le reste du monde en août, comparé à +1,5 milliard en août 2007, selon une première estimation. Le solde enregistré au mois de juillet 2008 était de -2,0 milliards, contre +5,3 milliards en juillet 2007. En août 2008, par rapport à juillet 2008, les exportations corrigées des variations saisonnières ont diminué de 0,6% et les importations de 1%.
A la clôture, l'euro cote 1,3446 face au dollar américain.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : mesurée par la hausse des prix à la consommation, elle correspond à une baisse progressive de la valeur de la monnaie. D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit.
Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages.
Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Aux Etats-Unis, la «zone de confort» de la Fed est de 1% à 2%.
balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.