La Bourse de Paris ralentissait sa baisse jeudi dans l'après-midi, le CAC 40 cédant 2,80% dans un marché qui restait agité par les craintes de récession aux Etats-Unis.
A 15H58 (13H58 GMT), l'indice vedette lâchait 94,67 points à 3,286,40 points dans un volume d'échanges de milliards d'euros. Il avait perdu jusqu'à 5,15% dans les tous premiers échanges après avoir dégringolé de 6,82% mercredi.
Londres reculait de 2,55%, Francfort de 1,49% et l'Eurostoxx 50 de 2,68%.
La Bourse de New York évoluait en hausse, après avoir connu mercredi sa pire séance en plus de vingt ans. Vers 14H00 GMT, le Dow Jones gagnait 0,53% et le Nasdaq 2,31%.
Même si les inquiétudes restent vives sur la santé de l'économie américaine, la place parisienne s'est légèrement ressaisie.
Aux Etats-Unis, le nombre des nouveaux chômeurs indemnisés a enregistré une baisse pour la deuxième semaine de suite, une performance meilleure qu'attendu alors que la hausse des prix à la consommation est resté modérée en septembre.
En revanche, la production industrielle aux Etats-Unis a chuté en septembre de 2,8%, soit son recul le plus fort depuis décembre 1974, enfonçant les prévisions des analystes.
De son côté, le président de l'Eurogroupe Jean-Claude Juncker a rejeté jeudi l'idée d'un "programme de relance généralisé" de l'économie en Europe malgré les risques de récession.
"Les marchés se retrouvent face à un problème qui leur est malheureusement familier. Comment se comporter face à une récession et surtout à partir de quel moment le marché financier commence-t-il à en anticiper la sortie ?", s'interroge Jean-Paul Pierret, directeur de la stratégie chez Dexia.
Reste que le marché doit faire face à "un impact important de la crise financière sur les conditions de financement et sur la confiance des chefs d'entreprises", relèvent le courtier Aurel.
"Un mouvement de déstockage, de réduction des coûts de production et de révision à la baisse des projets d'investissement ne fait aucun doute dans les prochaines semaines", ajoutent-ils.
Plusieurs valeurs relevaient la tête et affichaient des hausses telles que GDF Suez (+0,67% à 28,44 euros), Pernod Ricard (+1,30% à 47,85 euros), Sanofi-Aventis (+1,76% à 41,60 euros) ou encore France Télécom (+0,66% à 19,83 euros).
Total (-4,73% à 34,83 euros) et Vallourec (-6,01% à 100,06 euros) continuaient de pâtir de la baisse continue des prix du pétrole.
La défiance plombait encore les valeurs financières, après l'annonce des autorités suisses d'une aide de 60 milliards de dollars destinée à la banque UBS durement touchée par les "subprime".
Axa lâchait 6,91% à 17,38 euros, Crédit Agricole 3,77% à 10,59euros, Société Générale 5,85% à 45,88 euros, et BNP Paribas 5,25% à 56,08 euros, malgré l'annonce d'un accord entre huit banques mutualistes pour se prêter mutuellement de l'argent afin de "redonner confiance au secteur bancaire européen".