Le plan français destiné à venir au secours des établissements bancaires en difficulté, qui prévoit l'octroi de 360 milliards d'euros au total, nécessitera que les banques respectent des engagements «économiques» et «éthiques». Christine Lagarde, la ministre de l'Economie et des Finances, a en précisé cet après-midi les conditions de cette aide. «En contrepartie de la garantie de l'Etat, la banque doit apporter des titres», a souligné cette dernière.
Il sera par ailleurs «exigé de toutes les sociétés qui bénéficieront soit de la recapitalisation, soit du refinancement, qu'elles souscrivent au code de conduite mis en place par le Medef et l'Afep (Association française des entreprises privées)». Un code de conduite qui devrait se révéler tout particulièrement méticuleux sur la question des rémunérations. Plus tôt dans l'après-midi, Nicolas Sarkozy a évoqué les «dérives scandaleuses constatées ces dernières années», se référant aux parachutes dorés accordés à certains dirigeants d'entreprises.
Christine Lagarde a par ailleurs évoqué une contrepartie de type «économique» : «Il faudra que l'établissement de crédit bénéficiaire finance l'économie, qu'il s'agisse des entreprises, des ménages ou des collectivités locales», a-t-elle précisé. «Il n'est pas question qu'un établissement qui ne remplit pas ses engagements de fonds propres soit éligible au refinancement», a averti Christine Lagarde.