Le dollar opérait une nette hausse face à la plupart des devises vendredi, sauf le yen, à quelques heures d'une réunion cruciale des grands argentiers du groupe des sept (G7), et sur fond d'écroulement des bourses mondiales.
Vers 13H00 GMT (15H00 à Paris), l'euro valait 1,3494 dollar contre 1,3590 dollar jeudi vers 21H00 GMT.
L'euro reculait également face à la monnaie nippone à 133,89 contre 135,23 yens la veille, après avoir touché un nouveau plus bas depuis juillet 2005 à 132,83 yens.
Passé mercredi sous le seuil des 100 yens pour la première fois en sept mois, le dollar fléchissait toujours, à 98,93 yens vendredi contre 99,50 yens la veille.
Il a touché un nouveau plus bas depuis mars dernier à 97,92 yens pour un dollar vendredi.
"Malgré la faillite de l'assureur Yamato Life, le système ne devrait pas connaître de crise systémique et le yen continuer d'engranger les gains d'une aversion au risque extrêmement forte", commentaient les analystes de Barclays Capital.
Face aux autres devises, le billet vert a été soutenu en milieu d'échanges européens par la publication des chiffres du déficit commercial des Etats-Unis, en baisse en août de 3,5% par rapport à juillet.
La monnaie américaine a surtout profité de son rôle de valeur-refuge alors que de nombreuses Bourses avaient fermé en Europe et que les spéculations se multiplient sur l'issue du G7.
Selon le New York Times, Washington envisage désormais de prendre des parts dans le capital de "beaucoup de banques américaines pour essayer de ramener la confiance dans le système financier".
Certains analystes relayaient en outre des rumeurs quant à une possible garantie des prêts interbancaires par les banques centrales.
Le goût du risque s'est évanoui du marché des changes depuis le début de la crise financière, les échanges sont limités et mus par des mouvements de panique ou des sentiments plus que par des fondamentaux.
En période de forte incertitude, les cambistes se réfugient vers les valeurs-refuges, comme le dollar ou les bons du Trésor américain, mettent fin à leurs mouvements de spéculation comme le "carry trade", ce qui fait remonter le yen, et procèdent à des rapatriements de fonds (deleveraging) faisant plonger les monnaies des économies émergentes et les monnaies à fort rendement, comme l'euro dont le taux d'intérêt est de 3,75% ou la livre sterling (4,5%).
La livre sterling est tombée à un plus bas vendredi pendant les échanges asiatiques face au billet vert, à 1,6792 dollar, un niveau plus atteint depuis novembre 2003.
Le zloty polonais a nettement décroché, tombant à 2,6956 zlotys pour un dollar, un plus bas depuis septembre 2007, tandis que la Banque nationale de Roumanie est intervenue pour soutenir le leu.
La devise britannique remontait face à la monnaie européenne, à 79,34 pence pour un euro, baissait face au billet vert à 1,7055 dollar.
La monnaie helvétique remontait face à l'euro à 1,5137 franc suisse pour un euro, comme face au dollar à 1,1186 franc suisse pour un dollar.
L'once d'or valait 886,75 dollars au fixing du matin contre 883,50 dollars la veille au soir.
Le yuan chinois a clôturé à 6,8359 yuans pour un dollar contre 6,8202 yuans la veille.