La Bourse de Paris devrait ouvrir en petite hausse jeudi, le contrat à terme sur le CAC 40 prenant 0,3% une quarantaine de minutes avant le début de la séance, au lendemain d'une journée calamiteuse en dépit des baisses de taux décidées par sept grandes banques centrales.
La Bourse de Paris avait terminé sur une forte chute mercredi, l'indice vedette lâchant 6,31% à 3.496,89 points, après avoir enregistré lundi une débâcle historique (-9,04%).
A l'unisson des places européennes, la Bourse de New York a également terminé en nette baisse mercredi, le Dow Jones cédant 2,00% et le Nasdaq 0,83%.
L'annonce d'une baisse des taux simultanée de sept grandes banques centrales, dont la Réserve fédérale américaine (Fed) et la Banque centrale européenne (BCE), n'a pas rassuré des investisseurs affolés par les développements de la crise financière et ses répercussions économiques.
Le Fonds monétaire international (FMI) a contribué à déprimer les marchés: dans son rapport semestriel, il prédit pour 2009 la récession aux Etats-Unis et une croissance quasi-nulle, voire négative, aux grandes économies européennes.
Au lendemain du vent de panique qui a soufflé sur les Bourses mondiales, les places asiatiques restaient partagées jeudi: Tokyo a clôturé en baisse de 0,50%, tandis que Hong-Kong rebondissait de 2,7% à mi-séance.
Les gouvernements continuent par ailleurs de se mobiliser. Londres a présenté un plan de sauvetage bancaire permettant des nationalisations partielles, tandis que la France mettra en place une structure juridique autorisant l'Etat à intervenir financièrement en faveur des banques.
Le Premier ministre britannique Gordon Brown a également invité les autres pays de l'UE à adopter un "plan européen de financement" du système bancaire.
Parmi les indicateurs macroéconomiques du jour, les enquêtes européennes mensuelles de conjoncture pour septembre seront publiées à 12H00 par l'Insee.
Aux Etats-Unis, les investisseurs seront attentifs aux demandes hebdomadaires d'allocations chômage, annoncés à 12H30 GMT, ainsi qu'au discours du président de la Fed de Chicago, Gary Stern, sur "les répercussions du choc financier", prévu après la clôture à 17H30 GMT.
VALEURS A SUIVRE:
BNP PARIBAS, CREDIT AGRICOLE, SOCIETE GENERALE, AXA: les valeurs financières ont dégringolé mercredi en dépit de la baisse des taux des banques centrales.
DEXIA: selon le journal Le Soir, les gouvernements français, belge et luxembourgeois souhaiteraient "isoler" Dexia de sa filiale américaine FSA, détentrice d'actifs "toxiques", à travers une structure de financement intermédiaire. Par ailleurs, Dexia aura la garantie des Etats français, belge et luxembourgeois pour emprunter à hauteur de 4,5 milliards d'euros sur les marchés, a-t-on indiqué jeudi de sources proches des gouvernements français et luxembourgeois.
NATIXIS: Caisse d'Epargne et Banque Populaire ont officialisé mercredi leur projet de rapprochement, qui donnera naissance à la deuxième banque française.
RENAULT, qui a fait du véhicule électrique un des axes de son développement, va signer jeudi un "partenariat" avec EDF. Lors de son audition mercredi à l'Assemblée nationale, son président Carlos Ghosn a évoqué un marché potentiel de 400.000 voitures électriques en France en 2016, soit 20% du marché français.
AREVA et son partenaire américain Bechtel Power Corporation ont signé un contrat avec UniStar Nuclear Energy pour réaliser les études de conception d'un réacteur nucléaire de troisième génération EPR aux Etats-Unis.
TOTAL, VALLOUREC, MAUREL&PROM, CGG VERITAS: les cours du brut poursuivaient leur fort repli jeudi dans les échanges asiatiques.
THALES: le PDG du groupe Denis Ranque a confirmé ses objectifs pour 2008 (croissance organique des revenus de 6% et une marge de son résultat opérationnel courant d'au moins 7,25%), tout en concédant qu'il s'agissait d'un "défi".