Les marchés actions européens rebondissent après leur nouvelle chute de la veille grâce à des achats à bon compte. Des titres particulièrement malmenés au cours de ces derniers jours, comme celui du sidérurgiste ArcelorMittal ou du groupe parapétrolier CGG Veritas, progressent ainsi fortement. Les bons résultats publiés par le groupe informatique IBM apportent un peu de répit aux valeurs technologiques. Vers 12h30, l'indice CAC 40 gagne 1,69% à 3556,07 points et le FTSE Eurofirst 80 0,83% à 3441,87 points. Cette tendance reste cependant très fragile.
A Londres, HBOS connaît une nouvelle embellie, avec un bond de 29,23% à 151,20 pence suite à une note de Citigroup, qui a revu à la hausse son opinion sur les banques britanniques. Le broker est passé à Neutre sur le secteur, suscitant également une hausse de 14,55% de Royal Bank of Scotland à 103,90 pence. Hier, déjà, HBOS avait progressé suite à un regain de confiance du marché dans la fusion avec Lloyds TSB. Ce dernier s'est refusé aujourd'hui à commenter une possible renégociation de son offre sur son concurrent et compatriote.
ArcelorMittal ( + 8,91% à 25,05 euros) affiche la plus forte progression de l'indice CAC 40 après avoir été laminé au cours des dernières séances sur fond de dégradation des perspectives économiques. Ce matin, le premier sidérurgiste mondial a tenté de rassurer les investisseurs en annonçant que son excédent brut d'exploitation du second semestre serait supérieur à celui du premier, qui avait atteint un niveau record. Hier à la clôture, le titre ArcelorMittal reculait de 56,1% depuis le 1er janvier.
En revanche, GDF-Suez (-6,34% à 28,29 euros) pâtit de la proposition belge de mettre en place un tarif régulé de l'électricité, calqué sur le modèle français. La proposition émane du ministre de l'Energie Paul Magnette, dans les colonnes du quotidien Le Soir. Les tarifs seraient fixés par le ministère de l'Energie sur les conseils de la Commission de régulation de l'électricité (Creg), chargée de déterminer un prix maximal pour chaque producteur en fonction des coûts réels des moyens de production et en intégrant une marge bénéficiaire.
Les chiffres macroéconomiques
Aujourd'hui, les investisseurs attendent la décision de la Banque d'Angleterre sur ses taux d'intérêt. Dans le cadre de l'action coordonnée avec les principales banques occidentales, elle a réduit mercredi son principal taux directeur de 50 points de base à 4,5%.
Aux Etats-Unis, les inscriptions hebdomadaires au chômage seront publiées à 14h30 et les stocks des grossistes pour le mois d'août à 16 heures.
A la mi-séance, l'euro cote 1,3721 face au billet vert.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
EBITDA : L'EBITDA (Earnings Before Interest, Tax, Depreciation and Amortization) est un concept anglo-saxon, proche conceptuellement de l'EBE français : Excédent Brut d'Exploitation. Il désigne le solde entre les produits et les charges d'exploitation, mais ne prend pas en compte les amortissements et les provisions.
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.