Le rebond des marchés européens s'est vaporisé en fin de séance après le passage dans le rouge de Wall Street. Les valeurs défensives ont été les principales victimes du jour, notamment le secteur des services aux collectivités. A Paris, GDF-Suez a décroché de 13% à la suite de la proposition belge de mettre en place un tarif régulé de l'électricité. Certaines valeurs récemment massacrées comme le sidérurgiste ArcelorMittal ont cependant réussi à conserver une partie de leurs gains. Le CAC 40 a clôturé en baisse de 1,55% à 3442,70 points. Le FTSE Eurofirst 80 a cédé 3,37% à 3298,28 points.
A Londres, HBOS a connu une nouvelle embellie, avec un bond de 27,1% à 149,30 pence suite à une note de Citigroup, qui a revu à la hausse son opinion sur les banques britanniques. Le broker est passé à Neutre sur le secteur, suscitant également une hausse de 8,16% de Royal Bank of Scotland à 98,10 pence. Hier, déjà, HBOS avait progressé suite à un regain de confiance du marché dans la fusion avec Lloyds TSB. Ce dernier s'est refusé aujourd'hui à commenter une possible renégociation de son offre sur son concurrent et compatriote.
ArcelorMittal ( + 9,11% à 25,10 euros) a affiché la plus forte progression de l'indice CAC 40 après avoir été laminé au cours des dernières séances sur fond de dégradation des perspectives économiques. Ce matin, le premier sidérurgiste mondial a tenté de rassurer les investisseurs en annonçant que son excédent brut d'exploitation du second semestre serait supérieur à celui du premier, qui avait atteint un niveau record. Hier à la clôture, le titre ArcelorMittal reculait de 56,1% depuis le 1er janvier.
En revanche, dans un secteur mal orienté, GDF-Suez (- 13,08% à 26,25 euros) a pâti de la proposition belge de mettre en place un tarif régulé de l'électricité, calqué sur le modèle français. La proposition émane du ministre de l'Energie Paul Magnette, dans les colonnes du quotidien Le Soir. Les tarifs seraient fixés par le ministère de l'Energie sur les conseils de la Commission de régulation de l'électricité (Creg), chargée de déterminer un prix maximal pour chaque producteur en fonction des coûts réels des moyens de production et en intégrant une marge bénéficiaire.
Les chiffres macroéconomiques
Les inscriptions au chômage aux Etats-Unis durant la semaine qui s'est terminée le 4 octobre se sont établies à 478 000, conformément au consensus. Le chiffre de la semaine précédente a été révisé à 498 000 contre 497 000 en première estimation.
Les stocks de grossistes aux Etats-Unis ont augmenté de 0,8% en août après avoir progressé de 1,5% (chiffre révisé de +1,4%) en juillet. Les économistes visaient une hausse de 0,5%.
A la clôture, l'euro cote 1,3657 face au billet vert.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
EBITDA : L'EBITDA (Earnings Before Interest, Tax, Depreciation and Amortization) est un concept anglo-saxon, proche conceptuellement de l'EBE français : Excédent Brut d'Exploitation. Il désigne le solde entre les produits et les charges d'exploitation, mais ne prend pas en compte les amortissements et les provisions.
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.