Avec 3 426,85 points, le CAC 40 a touché aujourd'hui un plus bas depuis novembre 2003. Malgré un passage très bref dans le vert vers 14h après une suspension de 15 minutes dans la matinée, l'indice parisien a succombé aux pressions baissières. L'action conjuguée des banques centrales pour apaiser les marchés en baissant les taux n'a pas été suffisante pour calmer les inquiétudes des investisseurs, qui ont massacré la quasi-totalité des valeurs cotées. A la clôture, le CAC 40 perdait 6,31% à 3 496,89 points tandis que l'Eurofirst perdait 6,34% à 3 413,43 points.
Londres a annoncé un vaste plan de soutien aux huit plus grandes banques britanniques. Le gouvernement compte mettre un montant total de l'ordre de 200 milliards de livres sterling à disposition des banques et des établissements de crédit immobilier pour renforcer leurs fonds propres et restructurer leurs finances. Cette aide passera par une prise de participation pouvant aller jusqu'à 50 milliards de livres par établissement ; une solution qui s'apparente à une nationalisation partielle.
A l'heure où les Bourses mondiales s'effondrent, Alstom affiche une confiance en résistant au sein d'un CAC 40 plongé dans le rouge. Alors que le titre a perdu près de 20% en cinq séances, Patrick Kron s'est voulu rassurant dans un entretien accordé aux "Echos" ce matin. "La liquidité n'est pas un souci pour Alstom, car nous avons des disponibilités très importantes et dégageons chaque année un cash-flow substantiel", a déclaré le PDG, faisant taire les craintes d'un tarissement des sources de financement.
La baisse de Dexia mercredi a fait suite à une chute de 13,36% hier et de 20,29% lundi ; le tout dans des volumes exceptionnels. Les nouveaux patrons de la banque franco-belge, pourtant, n'ont pas épargné leurs efforts pour tenter de rassurer les investisseurs. "Je suis certain que nous allons pouvoir définir dans les jours qui viennent, avec l'urgence qui convient, les mesures qui permettront la pérennité du groupe", a déclaré le nouvel administrateur délégué de la banque, Pierre Mariani, rapporte le site RTLInfo.BE. Le président du conseil d'administration Jean-Luc Dehaene a affirmé de son côté que le groupe bancaire était "sain".
Les chiffres macroéconomiques
L'économie de la zone euro s'est bien contractée de 0,2% au deuxième trimestre comparé au premier, avec un recul de toutes les composantes du produit intérieur brut (PIB), a confirmé mercredi de l'office européen des statistiques Eurostat dans une troisième estimation.
A 17h30, l'euro cote 1,3685 face au billet vert.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.