Les contrats sur indices laissent présager une ouverture dans le vert à Wall Street après la forte chute d'hier. Après l'annonce du fort recul des bénéfices de Bank of America, les marchés prendront connaissance après Bourse avec les résultats d'Alcoa, de Safeway et de Yum Brands. Les marchés devraient également prêter attention à l'intervention de Ben Bernanke prévue dans l'après-midi. Peu avant l'ouverture, les futures sur les indices S&P 500 et Nasdaq-100 sont en hausse de respectivement 3,50 à 1 056,75 points et de 6,00 à 1 4152,50 points.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont terminé en nette baisse même s'ils ont réduit leurs pertes de moitié en fin de séance. Les investisseurs se sont inquiétés de l'aggravation de la crise financière après les derniers rebondissements dans le secteur bancaire européen (Fortis et Hypo Real Estate) et de son impact sur l'économie réelle. Résultat, les cours du pétrole sont tombés sous les 90 dollars. Le Dow Jones a fini en baisse de 3,58% à 9955,50 points, clôturant sous la barre symbolique des 10000 points pour la première fois en quatre ans. Le nasdaq composite a perdu 4,34% à 1862,96 points.
Les chiffres macroéconomiques
Le président de la Fed, Ben Bernanke, prononcera un discours devant la National Association for Business Economics à 16 heures. Le compte-rendu (minutes) du conseil de politique monétaire de la Fed du 16 septembre sera publié à 20 heures.
A 15h15, l'euro cote 1,3677 contre le dollar.
Les valeurs à suivre
AIG
Axa est intéressé par les actifs d'American International Group en Asie et aux Etats-Unis, a déclaré au Monde son président Henri de Castries. "Il faut faire preuve de discernement en face d'opportunités qui vont se multiplier", a indiqué le dirigeant, en précisant qu'il ferait des offres le cas échéant. AIG veut céder tous ses actifs hors assurance dommage afin de rembourser le prêt de 85 milliards de dollars de l'Etat américain.
AMD
Le fabricant de microprocesseurs AMD a annoncé une série de mesures afin de mieux rivaliser avec le numéro un mondial, Intel. Le groupe va ainsi scinder ses activités de fabrication. Celles-ci sont regroupées au sein d'une nouvelle société baptisée temporairement «The Foundry Company», dont la société d'Abou Dhabi, ATIC, va prendre 55,6%. En échange, elle apportera 1,4 milliard de dollars à cette nouvelle entité et paiera 700 millions de dollars à AMD. The Foundry Company soulagera AMD de 1,2 milliard de dollars de dettes.
BANK OF AMERICA
Le titre Bank of America chute de 8,85% dans les échanges électroniques avant bourse, enfonçant la barre des 30 dollars à 29,37 dollars à Wall Street. La banque américaine a en effet fait les frais de la crise financière, qui a provoqué un effondrement de 68% de son bénéfice net au troisième trimestre, à 1,18 milliard de dollars (soit 0,15 dollar par action). Il y a un an, sur la même période, Bank of America avait engrangé 3,7 milliards de dollars, soit 0,87 dollar par action.
GENERAL MOTORS
General Motors a annoncé qu'il allait réduire sa production en Europe, en précisant que les responsables locaux examineraient avec les représentants du personnel les mesures à prendre. Le constructeur automobile américain réagit à la baisse du marché européen, qui a atteint 3,9% sur les huit premiers mois de l'année. GM vend les marques Cadillac, Corvette, Saab, Hummer, Opel, Vauxhall et Chevrolet en Europe.
WACHOVIA, WELLS FARGO, CITIGROUP
Sous la pression des autorités américaines, Wachovia, Wells Fargo et Citigroup ont suspendu leur litige jusqu'à mercredi midi. Le gouvernement américain veut croire possible la naissance d'un accord "qui serve les intérêts publics". Citigroup et Wells Fargo se disputent Wachovia depuis que Wells Fargo a formulé une offre supérieure à celle de Citigroup. La Fed envisagerait un partage des actifs de Wachovia entre les deux banques rivales.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
ism (indice) : L'ISM, l'association des directeurs d'achats américains (Institut for Supply Management, anciennement NAPM) publie, le premier jour ouvré de chaque mois, à 16h00 (heure de Paris), un rapport sur l'activité du secteur manufacturier d'après son enquête réalisée au cours du mois précédent auprès de responsables des achats de plus de 400 entreprises de 20 secteurs manufacturiers.
Le volet le plus attendu de ce "report On Business" est l'indice composite Purchasing Managers Index (qui combine les indicateurs spécifiques du niveau des prises de commandes, de la production, de l'emploi, des livraisons et des stocks). Cet indice PMI s'avère un très bon indicateur avancé de l'économie. On considère qu'au-delà de 50 %, il signale une expansion du secteur manufacturier, et une contraction en deçà, et qu'un indice qui se maintient durablement sous les 42,7 % signale une contraction de l'ensemble de l'économie.