Les indices européens évoluent en ordre dispersé dans des marchés très volatils en raison des craintes d'un effondrement du système bancaire européen. Ainsi, les banques britanniques chutent lourdement à Londres sur une rumeur selon laquelle les responsables de RBS, Lloyds TSB et Barclays auraient demandé à la banque d'Angleterre un plan de sauvetage. Alors que l'entrée en récession des Etats-Unis semble inéluctable, les investisseurs suivront de près le discours de Ben Bernanke à 16h. A 12h30, le CAC 40 gagne 1,03% à 3750,37 points. Le FTSEurofirst 80 progresse de 0,61% à 3667,43 points.
La panique continue à Londres. Royal Bank of Scotland perd 25,6% à 110,20 pence après avoir chuté de 39,2%. En parallèle, Barclays et de Lloyds TSB cèdent respectivement 6,3% et 9,2% sur une information de la BBC selon laquelle les dirigeants des principaux établissements financiers britanniques auraient demandé hier soir lors d'une réunion avec le ministre des Finances Alistair Darling un plan se sauvetage sous la forme d'une recapitalisation de 15 milliards de livres des banques pour restaurer la confiance. Les porte-parole des trois banques ont refusé de faire des commentaires sur cette réunion. Un porte-parole de RBS a évoqué par ailleurs une réaction technique à une suspension.
Rien ne semble pouvoir enrayer la chute vertigineuse de Dexia. Après avoir cédé plus de 20% hier dans un marché sinistré, le titre de l'établissement franco-belge ne profite ni du rebond de la place parisienne, ni du récent changement de direction… Pas même du soutien affiché par les gouvernements belge et français. Dans la matinée, le cours cède 8,96% à 6,2 euros, soit la plus forte chute du CAC 40.
Capgemini décroche de 10,45% à 26,97 euros après s'être déjà affaissé de 12,8%, hier. Le spécialiste des services informatiques et du conseil avait été victime de la chute historique des marchés actions et de l'abandon par JPMorgan de sa recommandation positive sur la valeur. Le broker estimait que le secteur, jusque là épargné par le ralentissement économique, finirait par être contaminé à son tour. Cette prévision s'est réalisée plus rapidement que prévu ; l'éditeur de logiciels professionnels SAP a lancé un profit warning en fin d'après-midi, ajoutant aux malheurs du français.
Les chiffres macroéconomiques
Au Etats-Unis, le président de la Fed, Ben Bernanke, prononcera un discours devant la National Association for Business Economics à 16 heures. Le compte-rendu (minutes) du conseil de politique monétaire de la Fed du 16 septembre sera publié à 20 heures.
Ce midi, l'euro cote 1,3596 face au dollar.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.