La Bourse de Paris devrait ouvrir sur un rebond vendredi, le contrat à terme sur le CAC 40 prenant 0,55% une quarantaine de minutes avant l'ouverture de la séance, dans un marché suspendu au vote de la Chambre des représentants américains sur le plan Paulson.
L'indice vedette a terminé en très net repli jeudi, lâchant 2,25% dans le sillage d'un mauvais début de séance à Wall Street, après des indicateurs macroéconomiques défavorables et le maintien par la Banque centrale européenne (BCE) de ses taux directeurs.
A Tokyo, l'indice nikkei a clôturé la séance de vendredi en baisse de 1,94% et à son plus bas niveau en plus de trois ans.
A New York, la baisse s'est accentuée jeudi soir après la clôture parisienne, dans l'attente du vote du plan de soutien au système financier américain par les représentants : le Dow Jones a lâché 3,22% et le Nasdaq 4,48%. Les craintes sur la situation de l'emploi ont également pesé.
Le plan de sauvetage bancaire devrait être présenté au vote à la Chambre des représentants vendredi matin. Les membres du Congrès négociaient encore jeudi entre le Sénat, la Chambre et le Trésor en ajoutant une kyrielle d'amendements pour satisfaire des intérêts locaux ou particuliers.
Les investisseurs attendent par ailleurs la publication du rapport mensuel sur l'emploi américain, à 12H30 GMT, avant l'indice ISM mesurant l'activité dans les services aux Etats-Unis, à 14H00 GMT.
En zone euro, l'indice d'activité des services sera publié à 8H30 GMT et les ventes de détail à 9H00 GMT.
Le président de la Banque centrale européenne Jean-Claude Trichet a estimé que la crise financière constituait "un événement jamais rencontré depuis la seconde guerre mondiale" et a appelé à une meilleure coordination des Européens pour y faire face.
Les effets de cette crise se font d'ailleurs sentir sur le financement de l'activité puisque, selon des données publiées par la Réserve fédérale américaine, le marché des titres de dette à court terme des entreprises s'est effondré en septembre aux Etats-Unis.
Pour éviter un assèchement trop brutal du crédit, le gouvernement français a de son côté dévoilé un plan de soutien au financement des petites et moyennes entreprises (PME) d'un montant d'environ 22 milliards d'euros.
VALEURS A SUIVRE:
BNP PARIBAS, DEXIA, NATIXIS, SOCIETE GENERALE: l'Institut international de la finance, qui regroupe les grandes banques mondiales, s'est prononcé jeudi en faveur de la création d'un fonds européen pour faire face à la crise financière, demandant qu'il soit assez souple pour permettre de recapitaliser les banques.
Une polémique avait éclaté mercredi entre pays européens sur la possibilité de la création de fonds nationaux de sauvetage bancaire, une idée rejetée par l'Allemagne et par le président de la Banque centrale européenne, et que la France a démenti vouloir promouvoir.
CREDIT AGRICOLE: le japonais Norinchukin Bank a acheté pour 30 milliards de yens (205 millions d'euros) d'actions de la banque française, représentant environ 0,5% de son capital, dans le cadre d'une alliance, selon les agences japonaises Jiji et Kyodo.
GDF SUEZ a signé mercredi un accord avec la compagnie néerlandaises NAM en vue de l'acquisition d'actifs pétroliers et gaziers en mer du Nord, pour un montant de 1,075 milliard d'euros.
RENAULT: le programme de lancements de nouveaux modèles du constructeur est "en ligne" avec les prévisions du plan Renault Contrat 2009 avec 17 modèles déjà lancés sur les 26 prévus initialement, a indiqué jeudi Philippe Klein, directeur général adjoint plan, produits, programmes.
EADS, LAGARDERE: l'ancien directeur du programme A380 d'Airbus, Charles Champion, a été placé mercredi en garde à vue puis remis en liberté jeudi dans le cadre de l'enquête sur de présumés délits d'initiés au sein du groupe aéronautique EADS, selon des sources proches du dossier.
AREVA a signé un accord avec le gouvernement jordanien pour l'exploration commune d'uranium en Jordanie, après la signature fin août d'un protocole d'accord.