L'attentisme prévaut sur les marchés européens avant la publication à 14h30 des chiffres du marché de l'emploi aux Etats-Unis pour le mois de septembre. Les indices bénéficient du soutien des valeurs bancaires. Dans le secteur en France, Goldman Sachs a rehaussé ses objectifs de cours sur BNP Paribas, Crédit Agricole et Société Générale. L'analyste a également relevé sa recommandation de Vendre à Neutre sur Natixis. Vers 12h30, l'indice CAC 40 est stable à 3962,98 points (-0,01%). Le FTSE Eurofirst 80 gagne 0,22% à 3849,09 points.
En Allemagne, l'action du groupe de télévision payante Premiere voit s'évaporer plus de 50% de sa capitalisation après avoir annoncé qu'il devrait enregistrer une perte opérationnelle (EBITDA) comprise entre 40 et 70 millions d'euros en 2008. Cette perte n'intègre pas les gains qu'il pourrait retirer de la poursuite de la vente des droits de retransmission des matchs de la coupe du monde de football de 2010. Premiere a également précisé qu'il avait entamé des discussions avec ses banques concernant la restructuration de ses accords de crédit.
A Paris, ArcelorMittal (+3,80% à 31,45 euros) a vécu une sombre semaine. Le cours du premier sidérurgiste mondial a dévissé de 20% (-40% en trois mois), entraîné dans la spirale baissière des marchés liée à l'effondrement du système bancaire américain et de ses conséquences sur l'économie mondiale. Alors que l'HORIZON économique s'obscurcit un peu plus chaque jour, les analystes doutent qu'une simple contraction de l'offre puisse contrebalancer l'inéluctable ralentissement de la demande d'acier. La récente mise en place du nouveau plan de "gains de gestion" n'était pas de trop.
Dexia est mal orienté alors que l'administrateur délégué Axel Miller a décidé de ne pas demander le paiement d'indemnités de départ. Il aurait pu toucher l'équivalent de deux ans de salaire, soit 3,9 millions d'euros. Par ailleurs, le gouvernement et la Caisse des Dépôts ont pris la décision de débloquer les fonds destinés à souscrire à l'augmentation de capital de Dexia en vue du conseil d'administration de la société qui se tiendra cet après-midi.
Les chiffres macroéconomiques
La France entrera en récession au troisième trimestre, selon les dernières prévisions de l'Insee. Après s'être contracté de 0,3% au deuxième trimestre, le PIB français devrait encore reculer de 0,1% au troisième et quatrième trimestre. La croissance devrait ainsi être limitée à 0,9% sur l'ensemble de l'année. Pourtant, l'Insee refuse à parler de récession. «C'est un mot tellement lourd qu'il nous semble prématuré de l'employer», a déclaré Eric Dubois, chef du département de la conjoncture à l'Insee, selon «Les Echos». Ce terme a également été récusé par le gouvernement.
L'activité dans le secteur des services a continué de se contracter en septembre dans la zone euro. L'indice des directeurs d'achat issu de l'enquête publiée par Markit s'est élevé à 48,4 contre 48,5 en août. Il était ressorti à 48,2 en première estimation et les économistes interrogés par Reuters visaient en moyenne 48,2.
Les investisseurs attendent désormais les chiffres du taux de chômage et des créations d'emplois aux Etats-Unis en septembre qui seront publiés à 14h30. Les économistes prévoient en moyenne un taux de chômage stable à 6,1% et 105000 destructions d'emplois.
L'indice des directeurs d'achat dans le secteur des services sera publié à 16 heures.
A la mi-séance, l'euro cote 1,3864 face au dollar.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.