Les marchés actions européens sont attendus en baisse alors que les gouvernements de la Belgique, du Luxembourg et des Pays-Bas sont venus à la rescousse de Fortis. Par ailleurs, la Grande-Bretagne pourrait nationaliser la banque Bradford & Bingley. En revanche, en Allemagne, Hypo Real Estate va échapper à la faillite grâce aux crédits d'un consortium de banques. Du côté des bonnes nouvelles, on signalera que les parlementaires américains se sont mis d'accord sur le plan Paulson qui devrait être adopté aujourd'hui.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay observe que le CAC 40 a dessiné vendredi un doji de 95 points, positionné sur le support situé à 4110 points. En terminologie japonaise, ce chandelier traduit une hésitation à poursuivre la consolidation. Par ailleurs, la mèche basse dévoile que les forces vendeuses ne sont pas parvenues à tenir les points bas du jour. Il s'agit du quatrième test en quatre jours du seuil à 4110 points. La préservation de ce support constitue un élément technique favorable, et représente une aire de fondation solide pour relancer la dynamique haussière. Pour les heures à venir, le bureau d'études DayByDay attend un nouveau test réussi du support à 4110 points pour émettre un avis positif sur le CAC 40 et viser les derniers points hauts à 4330 points.
Les valeurs à suivre
ALSTOM
Alstom a lourdement chuté de 10,40% la semaine dernière. Le titre a été affecté par une note d'analyste. ING a en effet abaissé son objectif de cours sur le groupe d'énergie et de transport de 87 à 76 euros, en maintenant sa recommandation Achat. L'analyste prend en compte l'éventualité d'un scénario catastrophe selon lequel les commandes de tous les clients à risque du groupe chuteraient de 50%. Par ailleurs, le profit warning du conglomérat américain General Electric jeudi a également inquiété les investisseurs quant à la santé du secteur de l'industrie.
EDF
Le marché a applaudi le rachat de British Energy par EDF pour environ 15,6 milliards d'euros. Le titre du groupe français a bondi de 4,87% à 52,59 euros mercredi à la suite de cette annonce. Après sept mois d'âpres négociations et l'échec d'une première tentative cet été, l'électricien tricolore devient le premier acteur du renouveau du nucléaire outre-Manche décidé en 2007 par le gouvernement de Gordon Brown. EDF était le candidat unique et préféré de Londres, vendeur de 35,2% du capital.
FORTIS
La Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas vont injecter 11,2 milliards d'euros dans le groupe bancaire Fortis, touché de plein fouet par la crise financière. En échange, ils vont s'emparer de 49% du capital. La Belgique va investir 4,7 milliards d'euros, le Luxembourg, 2,5 milliards d'euros et le Luxembourg, 4 milliards d'euros. Fortis va devoir vendre sa participation dans ABN Amro. Maurice Lippens président du conseil d'administration de Fortis va démissionner. Cette nationalisation aurait été préférée à l'acquisition de Fortis par BNP Paribas, selon la presse.
GECI INTERNATIONAL
Dans un compte-rendu de son assemblée générale de jeudi, Geci International revient sur l'hypothèse d'une éventuelle augmentation de capital. «A la question de l'hypothèse d'une éventuelle augmentation de capital, le Président a confirmé qu'il n'y avait pas d'augmentation de capital prévue», peut-on lire dans le document.
Les chiffres macroéconomiques
Aujourd'hui, les investisseurs prendront connaissance à 11 heures de l'enquête de conjoncture pour le mois de septembre (sentiment économique, confiance dans l'industrie et confiance des ménages) pour la zone euro.
Aux Etats-Unis, le revenu et la consommation des ménages, ainsi que l'indice des prix PCE pour le mois d'août seront publiés à 14h30.
Ce matin, l'euro cote 1,4451 face à la devise américaine.
Vendredi à Paris
Les marchés européens ont prolongé leur repli. La mise en faillite jeudi soir de la plus importante caisse d'épargne américaine, Washington Mutual a donné aux investisseurs de nouvelles raisons de s'inquiéter, alors que le plan de sauvetage du secteur financier aux Etats-Unis n'est toujours pas voté. A Paris, l'indice CAC 40 a clôturé en repli de 1,50% lâchant 3,73% à 4163,38 points sur la semaine. L'indice vedette avait pourtant rebondi jeudi de 2,73% après trois séances consécutives en fort recul. L'indice FTSEurofist 80 a clôturé en baisse de 1,64% à 4045,53 points.
Vendredi à Wall Street
Les marchés actions américains ont fini en ordre dispersé, une semaine dont le bilan est négatif. Ils ont pourtant bien résisté, confrontés à la plus importante faillite bancaire de l'histoire des Etats-Unis, Washington Mutual, et à l'absence d'accord concernant le plan Paulson. Les valeurs technologiques ont, elles, été affectées par les perspectives de résultats décevantes de Research In Motion. Le Dow Jones a clôturé en hausse de 1,10% à 11143,13 points, mais a cédé 2,15% sur la semaine. Le Nasdaq a perdu, respectivement, 0,15% et 3,98% à 2183,34 points.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.
IFO (indice) : L'institut de recherche et de prévisions économiques allemand IFO publie mensuellement les résultats d'un sondage auprès de plus de 7000 chefs d'entreprises et dirigeants de tous les secteurs, à l'exclusion de la finance. L'indice global est composé d'un volet sur la perception qu'ont les sondés du climat actuel des affaires, et d'un volet sur leurs anticipations à quelques mois. L'IFO détermine à partir de ces réponses le niveau de l'indice, sachant qu'un niveau supérieur à 100 signale qu'une majorité d'entreprises se montre plutôt optimiste, et un indice inférieur à 100 révèle une majorité pessimiste.