Les marchés actions américains ont fini en ordre dispersé, une semaine dont le bilan est négatif. Ils ont pourtant bien résisté, confrontés à la plus importante faillite bancaire de l'histoire des Etats-Unis, Washington Mutual, et à l'absence d'accord concernant le plan Paulson. Les valeurs technologiques ont, elles, été affectées par les perspectives de résultats décevantes de Research In Motion. Le Dow Jones a clôturé en hausse de 1,10% à 11143,13 points, mais a cédé 2,15% sur la semaine. Le Nasdaq a perdu, respectivement, 0,15% et 3,98% à 2183,34 points.
Research In Motion s'est enfoncé de 27,45% à 70,76 dollars à Wall Street après la publication de perspectives décevantes. Les analystes s'inquiètent de la baisse des marges du fabricant canadien de l'assistant personnel communicant Blackberry. Ce repli des marges s'explique par la transition stratégique actuellement opérée par le groupe, estime le bureau d'études Cowen & Co. Autrefois réservés à un public de professionnel, les produits de Research In Motion font désormais fureur auprès du grand public.
Les chiffres macroéconomiques
Le PIB du deuxième trimestre des Etats-Unis a progressé de 2,8% en rythme annualisé, contre une précédente estimation de 3,3%.
L'indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan pour le mois de septembre est ressorti à 70,3, contre 63 en août. Les analystes tablaient sur 71.
Les valeurs à suivre
ACCENTURE
Accenture, la société de conseil américaine, a dévoilé des résultats supérieurs aux attentes au quatrième trimestre. Son bénéfice net est ressorti à 434,8 millions de dollars, soit 67 cents par action, contre 316,8 millions de dollars, soit 50 cents par action, un an plus tôt. La société a affiché un bénéfice par action supérieur de 1 cent au consensus Reuters. Le chiffre d'affaires a progressé de 17% à 6 milliards de dollars. Accenture a également annoncé des commandes trimestrielles record s'élevant à 7,67 milliards de dollars.
JP MORGAN
Les autorités américaines ont prononcé hier la faillite de Washington Mutual, la première caisse d'épargne des Etats-Unis. Une faillite «sans précédent» selon les déclarations de la présidente de l'agence fédérale de garantie des dépôts bancaires (FDIC), chargée du dossier. JP Morgan, de son côté, n'a pas perdu de temps pour tirer parti de la situation. La banque d'affaires a annoncé avoir repris les activités bancaires de l'établissement, qui a fait les frais des pertes liées aux crédits immobiliers à risques. Un rachat effectué pour 1,9 milliard de dollars.
MAC DONALD'S
McDonald's a annoncé qu'il allait relever son dividende trimestriel en cash de 33% à 50 cents par action. Le numéro un mondial de la restauration rapide a bénéficié de solides ventes. Le dividende annuel s'élève désormais à 2 dollars par action, soit un doublement par rapport à 2006. Le groupe n'a pas été aussi touché que ses pairs par le ralentissement économique.
WASHINGTON MUTUAL
La plus importante caisse d'épargne américaine, Washington Mutual, a été mise en faillite. Il s'agit de la plus grosse faillite bancaire de l'histoire des Etats-Unis. Ses clients avaient retiré 16,7 milliards de dollars depuis la mi-septembre et sa situation était devenue malsaine, ont indiqué les autorités américaines. Ses activités bancaires ont été reprises par JPMorgan pour 1,9 milliard de dollars. Grâce à cette acquisition, JPMorgan devient la première banque des Etats-Unis par le montant des dépôts. Ceux-ci s'élèvent désormais à 900 milliards de dollars.