La Bourse de Paris reculait mardi en fin de matinée, le CAC 40 lâchant 1,42% dans un marché qui s'interrogeait sur les modalités concrètes du plan de sauvetage des marchés financiers.
A 12H17 (10H17 GMT), l'indice vedette abandonnait 59,95 points à 4.163,56 points, dans un volume d'échanges de 1,54 milliards d'euros, après avoir enregistré lundi une baisse de 2,34%.
La place parisienne est passée de l'euphorie au doute après avoir réalisé vendredi un gain historique de 9,27% à 4.324,87 points, une hausse journalière record depuis la création du CAC il y a vingt ans.
Londres perdait 1,81% et Francfort 0,62%, tandis que l'Eurostoxx 50 se repliait de 1,14% .
Le marché restait prudent, le plan de sauvetage américain faisant désormais l'objet de nombreuses inquiétudes quand à sa mise en application.
L'administration américaine est en négociations avec le Congrès pour obtenir au plus vite l'autorisation de dépenser jusqu'à 700 milliards de dollars pour reprendre les actifs "non liquides" des banques, essentiellement des créances douteuses liées à la bulle immobilière des dernières années.
"Les investisseurs ont réagi négativement aux détails du plan proposé par Hank Paulson (le secrétaire au Trésor américain, ndlr), avec des craintes de dérapage du déficit public", estime dans une note le courtier Aurel, ajoutant que "l'incertitude sur le vote définitif reste importante avec des contre-propositions des Démocrates".
Le marché doit aussi compter avec la hausse spectaculaire du pétrole, alors que le billet vert accusait un fort recul face à l'euro revenu à 1,48 dollar.
Les indicateurs macroéconomiques de la matinée n'étaient pas pour rassurer les investisseurs: l'indice composite des directeurs d'achats (PMI) pour les secteurs manufacturier et des services de la zone euro s'est replié en septembre, tandis que les dépenses de consommation des ménages français en produits manufacturés se sont contractées en août.
Les valeurs financières pâtissaient des incertitudes sur le plan de sauvetage américain: Axa reculait de 2,87% à 22,655 euros, comme BNP Paribas (-3,48% à 63,70 euros), Société Générale (-3,25,% à 62,50 euros), Crédit Agricole (-3,59% à 13,41 euros) et Dexia (-1,70% à 10,381 euros).
EADS lâchait -4,57% à 12,85 euros, confrontée au renchérissement de l'euro face au dollar.
Trigano chutait (-14,58% à 8,32 euros) pâtissant de résultats décevants pour l'exercice 2007-2008.