Les marchés européens ont enregistré une seconde séance consécutive de baisse. Depuis lundi, l'indice CAC 40 a ainsi effacé près de la moitié de son envolée de vendredi. Les valeurs financières sont restées sous pression en raison des incertitudes concernant les détails du plan américain destiné juguler la crise financière. A Paris, déjà victime hier de la hausse de l'euro par rapport au dollar, STMicroelectronics a été pénalisé par deux dégradations de recommandation. L'indice CAC 40 a clôturé en baisse de 1,98% à 4139,82 points. Le FTSE Eurofirst 80 a cédé 1,42% à 4034,59 points.
A Londres, la fin du feuilleton semble enfin proche. EDF doit en effet réunir ce mardi soir son conseil d'administration pour examiner une nouvelle offre d'achat de l'exploitant britannique de centrales nucléaires British Energy (-0,62% à 724 pence), a appris mardi l'AFP de source proche du dossier. Le conseil devrait entériner une nouvelle offre d'achat d'un peu plus de 15 milliards d'euros. Assuré du soutien du gouvernement anglais, actionnaire à 35 % de BE, EDF aurait récemment trouvé un accord de principe avec Invesco, l'un des deux fonds ayant fait échouer l'opération fin juillet, croit savoir l'AFP.
A Paris, STMicroelectronics (-5,11% à 7,607 euros) a enregistré l'une des plus fortes baisses de l'indice CAC 40, perdant plus de 11% en deux séances. Hier, l'action du fabricant de semi-conducteurs, très sensible à l'évolution de la parité euro/dollar, a été ébranlée par la plus forte hausse de la monnaie unique par rapport au billet vert depuis sa création. Aujourd'hui, STMicroelectronics a subi la pression de la dégradation de deux recommandations. JPMorgan a abaissé sa recommandation de Surpondérer à Neutre et Exane BNP Paribas est passdé de Surperformance à Neutre.
Le titre Trigano a chuté de 14,78% à 8,30 euros dans des volumes conséquents après la publication de ses chiffres d'activité trimestriels. Le chiffre d'affaires de Trigano est ressorti à 875 millions d'euros au quatrième trimestre. Il enregistre un recul de 24% sur la période, soit une chute de 22,2% à taux de change constant. Des chiffres qui ont largement déçu les investisseurs. Depuis le début de l'année, le titre Trigano a cédé plus de 71% de sa valeur.
Les chiffres macroéconomiques
Les dépenses de consommation des ménages en produits manufacturés en France ont augmenté de 0,4% en juillet puis reculé de 0,3% en août, a annoncé l'Insee. Les économistes interrogés par Reuters s'attendaient en moyenne à une stabilité en juillet et à une hausse de 0,3% en août. Le chiffre de juin a été révisé de -0,4% à -0,5%.
La contraction de l'activité a continué de s'accélérer dans l'industrie et les services dans la zone euro au mois de septembre, selon l'enquête menée par Markit auprès des directeurs d'achat et publiée par Reuters. Ainsi, l'indice flash des directeurs d'achat (PMI) dans le secteur des services a reculé à 48,2 contre 48,5 en août et un consensus Reuters de 48. Ce même indice pour l'industrie est tombé à 45,3 après 47,6 en août. Les économistes interrogés par Reuters visaient en moyenne 47,2.
Sur le marché des changes, l'euro cote 1,4717 face au dollar après avoir enregistré hier sa plus forte hausse depuis sa création.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.