Les marchés américains rétrocèdent une partie des gains engrangés lors des deux dernières séances. Comme cela fut le cas à la hausse, ce sont les valeurs financières qui sont à l'avant-garde du mouvement. L'ex-banque d'affaires Morgan Stanley nage, elle, à contre courant grâce à la montée dans son capital du japonais, Mitsubishi UFJ. Microsoft échappe également à la correction après avoir annoncé un nouveau programme de rachat d'actions et une hausse du dividende. Vers 17h30, l'indice Dow Jones perd 1,75% à 11188,61 points et le Nasdaq Composite 1,97% à 2229,06 points.
Nouvelle étape dans la phase de transition intense que le secteur bancaire traverse actuellement à l'échelle mondiale. Aujourd'hui, l'établissement nippon Mitsubishi UFJ Financial Corp a annoncé son intention de monter au capital de l'américain Morgan Stanley (+8,45% à 29,51 dollars) à hauteur de 10 à 20%. La première banque du Japon a précisé que le niveau définitif de sa participation restait à déterminer à l'issue d'une procédure d'examen approfondi.
Les chiffres macroéconomiques
Aucune statistique d'importance n'est attendue.
Les valeurs à suivre
AIG
Actuellement en cours de démantèlement, le numéro un américain de l'assurance, American International Group, est l'objet de toutes les convoitises. Prudential, Aviva, ou encore Warren Buffett seraient déjà sur les rangs pour récupérer certains actifs américains et asiatiques. Henri de Castries, le PDG d'Axa, affirme pour sa part que l'assureur français compte étudier «de façon raisonnable les opportunités qui peuvent se présenter». La crise devrait permettre à Axa «de continuer à nous différencier de la concurrence», ajoute le dirigeant.
CIENA
Le très écouté hebdomadaire financier «Barron's» estime que Ciena constitue une bonne opportunité d'investissement après avoir reculé de 73% au cours de l'année écoulée. Il souligne notamment la trésorerie d'1 milliard de dollars dont dispose l'équipementier télécoms. Début septembre, son titre avait fortement chuté à la suite de la présentation de perspectives de ventes décevantes. L'équipementier télécoms avait mis en cause des retards dans les prises de commandes. Ses clients font preuve de circonspection concernant leurs investissements, étant donné les incertitudes économiques actuelles.
GOLDMAN SACHS/MORGAN STANLEY
Une nouvelle ère s'ouvre à Wall Street. Le modèle de banque d'investissement qui régnait depuis de nombreuses années sur la place new-yorkaise est en voie de disparition, avec la décision de la Fed de changer le statut de Goldman Sachs et Morgan Stanley. Ces deux établissements – les deux dernières banques d'investissement de Wall Street – sont donc appelés à devenir des holdings bancaires régulés par la Réserve fédérale américaine.
SCHERING-PLOUGH
Schering-Plough a annoncé son intention de supprimer 1000 emplois de visiteurs médicaux, soit environ 20% de sa force de vente aux Etats-Unis. En avril dernier, le laboratoire pharmaceutique américain avait présenté un plan de restructuration censé lui permettre d'économiser environ 1,5 milliard de dollars, soit 10% de ses coûts récurrents de 2007 - d'ici à 2012. Le groupe américain pâtit, comme l'ensemble des géants du secteur, de la concurrence accrue des fabricants de génériques. Il a par ailleurs acquis en novembre 2007 le laboratoire Organon.
WACHOVIA/MORGAN STANLEY
Morgan Stanley aurait gelé les pourparlers de fusion avec Wachovia suite à la décision de la Fed de changer le statut de la banque d'affaires américaine, transformant celle-ci en une simple holding bancaire. La semaine dernière, de nombreuses rumeurs de fusion concernant divers établissements bancaires avaient circulé, concernant notamment Morgan Stanley et Wachovia. Toutefois, le choix de la Réserve fédérale devrait permettre à Morgan Stanley de conserver son indépendance, ce qui aurait provoqué une suspension des discussions entre les deux banques selon le Financial Times.