La Bourse de Paris se repliait lundi après-midi, le CAC 40 cédant 0,40% dans un marché nerveux et inquiet malgré le massif plan de sauvetage américain envers le secteur bancaire.
A 15H58 (13H58 GMT), l'indice vedette cédait 17,26 points à 4.307,61 points, dans un volume d'échanges de 3,4 milliard d'euros, après avoir enregistré vendredi un gain de 9,27%, la plus forte progression journalière depuis sa création il y a vingt ans.
Francfort progressait de 0,10%, tandis que Londres évoluait à l'équilibre (-0,01%), tout comme l'Eurostoxx (+0,04%).
La Bourse de New York était pour sa part dans le rouge, le Dow Jones perdant 1,01% tandis que le Nasdaq lâchait 1,20% dans les premiers échanges
La place parisienne était sur la réserve, en dépit de l'annonce du plan massif de l'administration Bush, qui prévoit de dépenser jusqu'à 700 milliards de dollars pour reprendre les actifs douteux des banques, essentiellement des mauvaises créances liées à la bulle immobilière.
"Le cantonnement des actifs +toxiques+ ne signifie en aucune façon la fin des pertes, pas plus que celle des effets défavorables sur l'économie réelle", avertissent les analystes de BNP Paribas.
Autre signe d'apaisement pour le secteur financier, cependant, l'Autorité des marchés financiers, gendarme de la Bourse parisienne, a annoncé qu'elle renforçait, pour une période minimale de trois mois, ses mesures de contrôle sur les ventes à découvert des titres financiers.
"L'objectif est de calmer le processus par lequel un certain nombre de joueurs précipitaient la chute" des titres qu'ils voulaient voir baisser, a expliqué Michel Prada, le président de l'AMF, qui a assuré que les marchés seront surveillés "comme le lait sur le feu" dans les prochaines semaines.
Rassérénées, les valeurs financières continuaient de monter: Dexia prenait 2,99% à 10,82 euros, Crédit Agricole 2,40% à 14,74 euros, Société Générale 1,51% à 68,01 euros, et BNP Paribas 0,70% à 68,47 euros.
Total (+1,22% à 45,55 euros) et Arcelor Mittal (+5,17% à 43,50 euros, en tête des valeurs vedettes) profitent du net renchérissement des matières premières, lequel contribue en revanche à tirer vers le bas EADS (-3,72% à 13,84 euros), Peugeot (-3,26% à 30,57 euros) ou encore Air France-KLM (-1,76% à 16,20 euros).