Les marchés européens tempèrent leurs ardeurs aujourd'hui après la séance historique de vendredi. A Paris, le CAC 40 oscille entre hausse et baisse, affichant une bonne résistance aux prises de bénéfices après sa hausse de 9,27% vendredi. Les valeurs financières restent bien orientées après la décision de l'AMF d'interdire les ventes à découvert dans ce secteur. En revanche, les valeurs liées au transport reculent avec le rebond du pétrole. Vers 12h15, le CAC 40 s'inscrit en hausse de 0,23% à 4 334,69 points, tandis que l'Eurofirst 80 avance de 0,29% à 4 194,49 points.
Le groupe d'investisseurs italiens qui s'était porté candidat au rachat d'Alitalia a laissé celle-ci dans une situation particulièrement délicate en quittant la table des négociations jeudi soir. La compagnie italienne en péril pourrait être contrainte de cesser ses activités d'ici trois à quatre jours si aucun plan de sauvetage d'urgence ne lui est proposé. L'autorité italienne civile (Enac) a annoncé aujourd'hui lundi qu'elle retirerait sa licence de vol à Alitalia sous ce délai en l'absence d'un plan de secours.
Sanofi-Aventis cède 2,63% à 46,31 euros. Les investisseurs accueillent sans enthousiasme l'annonce du rachat par le laboratoire français du fabricant de génériques tchèque Zentiva. Le suspens était mince. Sanofi, qui détient déjà 25% de Zentiva, ne pouvait se permettre d'échouer dans sa tentative. Le tchèque l'a bien compris en rejetant d'abord l'offre du groupe financier PPF puis la contre-offre du français dans le but de faire grimper mollement les enchères. Au final, Sanofi déboursera 1150 couronnes tchèques au lieu de 1050 initialement, soit environ quatre euros de plus par action.
Mercredi dernier, ArcelorMittal chutait sur des perspectives prudentes. Face au ralentissement de la demande, le premier sidérurgiste du monde ne s'interdisait pas une réduction de sa production. Excès de prudence ? Un des challengers du roi de l'acier, le sud-coréen Posco ne partage en tout cas pas la même vision de l'avenir. Non content d'annoncer que ses résultats trimestriels seraient supérieurs aux attentes, ce dernier a rejeté l'idée d'une baisse de sa production. Au contraire, il s'est même dit capable d'augmenter ses prix.
Les chiffres macroéconomiques
A la mi-séance, la parité euro/dollar s'établit à 1,4612.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
indice zew : L'indice ZEW, qui porte le nom du centre allemand pour la recherche sur l'économie européenne, mesure les anticipations des analystes et des investisseurs institutionnels quant à l'évolution de l'économie allemande. C'est un indicateur avancé de la confiance des investisseurs européens.