La Bourse de New York a ouvert en forte hausse vendredi, sur sa lancée de la veille, stimulée par l'intervention des autorités américaines qui visent à limiter les conséquences de la crise financière: le Dow Jones gagnait 3,57% et le Nasdaq 4,51%.
Vers 13H40 GMT, le Dow Jones Industrial Average (DJIA) avançait de 393,10 points, à 11.412,79 points, et l'indice Nasdaq, à forte composante technologique, de 99,11 points à 2.298,21 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 prenait 4,07%, soit 49,10 points à 1.255,61 points.
Wall Street poursuivait sa brusque remontée entamée dès jeudi en fin de séance, à l'issue d'une journée de montagnes russes, sur des espoirs d'intervention du gouvernement américain pour enrayer la crise financière: le Dow Jones avait repris 3,86% et le Nasdaq 4,78%.
Espoirs confirmés dans la nuit avec les interventions multiples de l'administration américaine.
Le Trésor américain et la Réserve fédérale ont annoncé jeudi soir l'ouverture de discussions avec les responsables du Congrès sur un "vaste plan", qui, selon des informations de presse, pourrait s'inspirer du Resolution Trust Corporation, une structure mise en place dans les années 1980 après l'effondrement de centaines de caisses d'épargne, pour reprendre les actifs des banques faillies et pour les vendre de manière ordonnée.
De plus, la Fed va aider financièrement les banques à acheter des titres aux fonds monétaires, par des prêts au taux d'escompte, et la SEC, le régulateur boursier, a interdit temporairement, avec effet immédiat, les ventes à découvert sur les valeurs financières.
Ces mesures d'urgence, accueillies à bras ouvert par Wall Street, soulageaient de nombreux observateurs du marché.
"Les banques devront certainement cristalliser des pertes importantes, car (la nouvelle entité mise en place par l'Etat) reprendra leurs actifs au rabais, mais y gagneront de ne pas hériter du même sort que (la banque d'affaires) Lehman (Brothers, sous la protection de la loi sur les faillites depuis lundi). C'est un énorme pas en avant, le seul moyen de remédier à la crise", a estimé Ian Shepherdson, économiste chez High Frequency Economics.
Les valeurs financières, au coeur de la crise, s'envolaient dans les premiers échanges.
Le marché obligataire baissait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans remontait à 3,763%, contre 3,437% jeudi soir, et celui à 30 ans à 4,354%, contre 4,113% la veille.