Après une ouverture en net recul, les marchés américains continuent à dévisser à la mi-séance. Les investisseurs s'inquiètent sur la gravité et les répercussions de la crise après l'annonce de la décision du sauvetage du géant de l'assurance American International Group par la Fed. Mardi, Wall Street avait pourtant bénéficié d'un net rebond motivé par des rumeurs portant sur le sauvetage d'AIG. Peu après 17h30, le Dow Jones reculait de 2,82% à 10 746,20 points tandis que le Nasdaq perdait 3,06% à 2 140,35 points.
Qualifiée d'«historique» par certains médias américains, l'intervention de la Réserve fédérale américaine dans le dossier American International Group (- 41,07% à 2,21 dollars) est loin d'avoir laissé les marchés indifférents, bien au contraire. Les pouvoirs publics américains se sont décidés à dévoiler un plan de sauvetage pour AIG, après plusieurs jours d'incertitude. L'assureur américain recevra un prêt de la part de la Fed susceptible d'atteindre 85 milliards de dollars.
Les chiffres macroéconomiques
Les mises en chantier aux Etats-Unis en juillet sont ressorties à 895 000 unités en rythme annuel, ce qui est bien inférieur au consensus de 950 000. Il s'agit du niveau le plus bas depuis plus de 17 ans.
Par ailleurs, 854 000 permis de construire ont été accordés, toujours en rythme annuel, à comparer avec la prévision moyenne des analystes de 925 000.
Le baril de brut texan wti à échéance octobre 2008 progresse de 0,41% à 91,52 dollars près la publication des stocks hebdomadaires de pétrole aux Etats-Unis. Durant la semaine qui s'est achevée le 12 septembre, les stocks de brut se sont repliés de 6,3 millions de barils. Les économistes tablaient sur une baisse de 3,8 millions de barils. Les stocks d'essence ont diminué de 3,3 millions de barils. Le consensus visait une baisse de 3,8 millions de barils. Enfin, les réserves de produits distillés ont baissé de 900 000 barils. Les économistes prévoyaient une baisse de 1,9 million.
Les valeurs à suivre
AIG
Les pouvoirs publics américains se sont décidés à dévoiler un plan de sauvetage pour voler au secours d'American International Group. L'assureur américain recevra un prêt de la part de la Réserve fédérale susceptible d'atteindre 85 milliards de dollars. La Fed précise que ce prêt-relais garanti exceptionnel porte sur deux ans et prévoit une prise de participation du gouvernement à hauteur de 79,9% du capital.
CISCO
Le spécialiste des équipements de réseau Cisco a confirmé ses objectifs de croissance de long terme. Il table toujours sur une progression de son chiffre d'affaires comprise entre 12% et 17% pour les prochaines années. Pour le trimestre en cours, le groupe vise une croissance de ses ventes de 8%. Le trimestre suivant, elles sont attendues en hausse de 8,5%.
LEHMAN BROTHERS
Lundi, les marchés apprenaient l'échec des négociations entre Barclays et Lehman Brothers, aboutissant à la faillite de ce dernier. De nombreuses rumeurs de presse évoquaient toutefois la poursuite de discussions entre les deux banques, dans l'optique d'un rachat d'activités par Barclays. L'établissement britannique a annoncé aujourd'hui un accord avec Lehman Brothers portant sur le rachat de certains actifs pour 1,75 milliard de dollars.
GENERAL MILLS
General Mills a enregistré une baisse de 4% de son bénéfice du premier trimestre à 278,5 millions de dollars ou 79 cents par action, contre 288,9 millions ou 81 cents par action un an plus tôt. En revanche, le chiffre d'affaires a augmenté de 14% à 3,5 milliards contre 3,07 milliards auparavant. Le consensus Reuters tablait sur un BPA de 87 cents par action et un chiffre d'affaires de 3,28 milliards de dollars. Le groupe de céréales qui produit la marque Cheerios a expliqué la baisse de sa rentabilité par la hausse des prix agricoles et des matières premières.
MORGAN STANLEY
Après un début de semaine chaotique, les résultats de Morgan Stanley, qui ressortent supérieurs aux attentes des marchés, contribuent à apaiser les investisseurs dans un contexte de crise intense. Morgan Stanley a ainsi dégagé au troisième trimestre un bénéfice net de 1,42 milliard de dollars, en recul de 8% seulement par rapport à la même période l'an passé. Un chiffre qui contraste avec la chute de 70% annoncée par Goldman Sachs quelques heures plus tôt.
SANDISK
Le fabricant de mémoires informatiques Sandisk a rejeté l'offre de rachat de 5,9 milliards de dollars du sud-coréen, Samsung. Ce dernier proposait 26 dollars en numéraire, ce qui représente une prime de plus de 70% par rapport au cours de clôture de mardi. Sandisk estime que cette offre hostile le sous valorise significativement. Sandisk fabrique des mémoires flash pour les baladeurs numériques, les téléphones portables et les appareils photos.