La Bourse de Paris limitait son recul mardi en fin de matinée, le CAC 40 ne cédant plus que 0,70% dans un marché temporairement apaisé par l'absence de nouveaux développements dans la crise financière aux Etats-Unis.
A 11H45 (09H45 GMT), l'indice vedette abandonnait 29,03 points à 4.139,94 points, dans un volume d'échanges élevé de 2,1 milliards d'euros. Il avait subi lundi sa quatrième plus violente chute de l'année, plongeant de 3,78% après la quasi-faillite de la banque d'affaires Lehman Brothers.
Londres reculait de 1,36%, Francfort de 0,93% et l'Eurostoxx 50 de 1,14%.
Dans la foulée d'une fin de séance très négative à Wall Street, la place parisienne est descendue jusqu'à 4.094,79 points (-1,77%) peu après l'ouverture, avant de remonter progressivement, faute de nouvelles pour alimenter son pessimisme.
Loin de s'arrêter à la ruine de Lehman Brothers et au rachat de Merrill Lynch, la crise financière s'est pourtant étendue à l'assureur américain AIG, engagé depuis quelques jours dans une course contre la montre pour lever des fonds, et à la banque Washington Mutual, très exposée au marché immobilier.
Les investisseurs sont désormais suspendus au sort de ces deux institutions, ainsi qu'aux résultats trimestriels de Goldman Sachs, publiés avant l'ouverture de Wall Street, et aux chiffres de l'inflation d'août aux Etats-Unis, dévoilés à 12H30 GMT.
Attendue après la clôture des Bourses européennes, vers 18H15 GMT, l'autre grande échéance du jour sera la décision de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine.
"Les marchés réclament une baisse de taux", résument dans une note les économistes de la Société Générale, doutant cependant que la Fed cède à cette pression, à moins que les places boursières ne s'écroulent encore plus brutalement que lundi.
Parmi les valeurs vedettes, les bancaires comme BNP Paribas (-2,58% à 58,37 euros), Crédit Agricole (-4,00% à 12,23 euros), Dexia (-2,41% à 9,29 euros) et Société Générale (-2,43% à 57,30 euros) pèsent toujours sur la cote, dans le sillage de leurs concurrentes américaines.
Lafarge (+4,29% à 84,04 euros) se hisse en revanche en tête du CAC 40, porté par des rumeurs de marché lui prêtant l'intention de racheter son concurrent suisse Holcim. Interrogé par Dow Jones Newswires, un porte-parole du groupe n'a pas souhaité faire de commentaires.