Marquée par une très forte volatilité, la séance de jeudi a finalement vu les marchés américains clôturer en nette hausse malgré la chute généralisée des financières. Ce sont les secteurs pétrolier et minier qui ont rythmé la séance, avec le retour des investisseurs sur des valeurs qu'ils avaient abandonné ces derniers jours. Les investisseurs, pourtant, avaient tout d'abord été échaudés par la tournure de l'affaire Lehman Brothers, ainsi que par une salve de statistiques médiocres. A la clôture, le Dow Jones gagnait 1,46% à 11 433,71 pts tandis que le Nasdaq s'accordait 1,32% à 2 258,22 pts.
Après une perte de 45% mardi et de 7% mercredi, Lehman Brothers a connu une violente chute de 42% à Wall Street. Une baisse vertigineuse que rien ne semble pouvoir arrêter ; pas même les tentatives de la direction pour tenter de rassurer les marchés. En effet, la banque d'affaires n'est parvenue à convaincre ni les actionnaires, ni les agences de notation. Celles-ci menacent d'abaisser les notes de Lehman, suscitant de nouveau de vives craintes chez les investisseurs. Dernier rebondissement en date : l'établissement pourrait être contraint par le gouvernement américain à être vendu à une autre banque.
Les chiffres macroéconomiques
La production industrielle pour le mois de juillet en zone euro sera connue à 11h.
Les prix à la production pour le mois d'août aux Etats-Unis seront publiés à 14h30, ainsi que les ventes au détail pour le mois d'août.
L'indice de confiance de l'Université du Michigan aux USA sera dévoilé à 15h55.
Enfin, les opérateurs prendront connaissance avec les stocks des entreprises pour le mois de juillet aux Etats-Unis.
Les valeurs à suivre
APPLE
Apple a accepté de verser 14 millions de dollars afin de mettre un terme aux poursuites engagées par les actionnaires au sujet des stock options antidatées distribuées par le groupe à d'anciens et d'actuels dirigeants. Un juge fédéral de Californie du Nord a accepté cet accord préalable qui engage 19 plaintes d'actionnaires mécontents. Après une enquête interne, le directeur financier Fred Anderson et la juriste Nancy Heinen avaient été tenus pour responsables de la fraude.
WASHINGTON MUTUAL
Rien ne va plus pour Washington Mutual, dont le titre est en chute libre depuis ces derniers jours. L'action n'avait pas connu de tels planchers depuis près de vingt ans. La raison de cette spectaculaire dégringolade : la dégradation par Standard & Poor's de sa perspective concernant les notations de l'établissement. S&P est en effet passé d'une perspective Stable à Négative sur la première caisse d'épargne américaine, tout en précisant que cette révision reflète la difficulté des marchés immobiliers et des mortgage.