Le billet vert continuait de tanguer face à l'euro, et s'affichait en baisse vers 09H00 GMT après avoir touché un plus haut depuis près d'un an, alors que les marchés renouaient avec le goût du risque après le sauvetage des deux géants américains du refinancement hypothécaire.
Vers 09H00 GMT (11H00 à Paris), l'euro baissait face au dollar à 1,4155 contre 1,4129 lundi soir.
La monnaie unique européenne reculait également face au yen, à 152,28 yens contre 152,96 lundi soir.
Le dollar cédait également du terrain face à la devise nippone à 107,75 yens contre 108,27 lundi soir.
Le dollar continuait de profiter de l'enthousiasme et des spéculations des cambistes après l'annonce du sauvetage de Fannie Mae et Freddie Mac par le gouvernement américain, une annonce qui laissait espérer un relâchement de la pression sur le crédit.
Mais, selon certains courtiers, le plan pourrait coûter cher au contribuable américain, sans pour autant régler les problèmes de fonds du secteur immobilier, pénalisant les perspectives à long terme du billet vert.
De son côté, l'euro faisait les frais des prévisions pessimistes concernant la croissance en Europe.
Après avoir touché un nouveau plus bas depuis octobre, à 1,4047 dollar, l'euro continuait d'évoluer en dents de scie et flirtait avec le seuil d'1,40 dollar, sous lequel il n'est plus passé depuis près d'un an, le 20 septembre dernier.
Les prévisions du marché n'ont pas été égayée par le commissaire européen aux Affaires économiques Joaquin Almunia qui a prévenu mardi que les nouvelles prévisions de croissance pour l'UE qu'il doit publier mercredi ne seront pas très bonnes et confirmeront la tendance observée d'un net ralentissement de l'activité.
L'activité en "zone euro s'est contractée de 0,2% au deuxième trimestre.
Les marchés attendaient en outre mardi l'issue du sommet de Vienne où se réunissent les 13 pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) : ils devraient, selon toute vraisemblance, laisser leur production officielle inchangée mais pourraient officieusement baisser l'offre réelle.
"Le lien bien établi entre les devises et les cours du pétrole justifie que ces deux marchés aient les yeux rivés sur Vienne" commentaient les analystes de Barclays Capital, soulignant le rapport à double sens qu'entretiennent les deux marchés, le cours du billet vert influant sur celui des matières premières (libellées en dollars) et le cours du pétrole (dont les Etats-Unis sont les premiers consommateurs mondiaux) sur les perspectives de croissance mondiale.
Par ailleurs, les marchés témoignaient d'un retour du goût du risque : "Depuis l'opération Fannie et Freddie, de forts mouvements se sont fait sentir sur les marchés financiers et en particulier du côté des monnaies exposées au carry-trade (technique spéculative misant sur la différence de rendement des devises, ndlr) : ceux qui étaient auparavant les perdants sont devenus les gagnants" observaient les analystes de Barclays Capital, notant le retour en grâce des dollars australien et néo-zélandais (dont le taux d'intérêt est élevé).
A l'inverse, le yen et le franc suisse, qui avaient profité de l'aversion au risque en raison du faible risque impliqué par leur taux d'intérêt peu élevé, ont perdu du terrain.
La livre sterling a encore reculé face au dollar à 1,7579 dollar, comme face à l'euro à 80,43 pence pour un euro.
La devise helvétique a repris un petit peu de terrain face à l'euro, à 1,5980 franc suisse pour un euro, comme face au dollar, à 1,1303 franc suisse pour un dollar.
L'once d'or cotait 793,30 dollars contre 808 dollars la veille au fixing du soir.
Cours de mardi Cours de lundi
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09H00 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,4155 1,4129 EUR/JPY 152,28 152,96 EUR/CHF 1,5980 1,5985 EUR/GBP 0,8043 0,8034 USD/JPY 107,75 108,27 USD/CHF 1,1303 1,1311 GBP/USD 1,7579 1,7582