La Bourse de Paris restait en nette baisse vendredi après-midi, le CAC 40 lâchant 1,14% dans un marché déçu par la dégradation de l'emploi américain en août, mais restant soutenu par la réaction modérée à Wall Street.
A 15H52 (13H52 GMT), l'indice vedette cédait 49,06 points à 4.254,95 points, dans un volume d'échanges de 2,6 milliards d'euros.
Londres abandonnait 0,78%, Francfort 1,51% et l'Eurostoxx 50 1,65%.
La Bourse de New York se repliait plus modestement dans les premiers échanges, le Dow Jones reculant de 0,36% et le Nasdaq de 0,29%. Cette réaction modérée permettait d'enrayer la dégringolade des places européennes.
En repli dans la matinée, la Bourse de Paris avait violemment creusé ses pertes peu après la publication du rapport mensuel sur l'emploi américain, qui a fait état de 84.000 suppressions d'emplois en août, contre 75.000 attendus par les analystes.
De plus, les chiffres des mois précédents ont été révisés pour faire ressortir 60.000 pertes d'emplois en juillet et 100.000 en juin, au lieu de 51.000 annoncés initialement pour chacun des deux mois.
"Plus signicative" que les pertes enregistrées en août, cette révision "témoigne d'un changement dans le rythme des pertes d'emplois, par rapport au déclin plus modéré du début d'année", a souligné Rob Carnell, de la banque néerlandaise ING.
Principal facteur de soutien pour les marchés européens, le couple euro-dollar poursuivait son mouvement de correction, la monnaie unique descendant même à son plus bas niveau depuis 11 mois face au dollar, une bonne nouvelle pour les gros exportateurs.
ACCOR (-2,51% à 43,38 euros) se replie nettement, alors que la société d'investissement française Eurazeo compte obtenir un deuxième siège au conseil d'administration du groupe hôtelier, à l'occasion de l'assemblée générale prévue en mai 2009.
DANONE (+1,67% à 46,95 euros), PERNOD RICARD (+0,65% à 65,32 euros), ESSILOR (+1,11% à 36,41 euros), SANOFI-AVENTIS (+0,39% à 46,34 euros) et UNIBAIL-RODAMCO (+1,70% à 141,53 euros), considérés comme des refuges face au ralentissement économique, demeurent les seules valeurs vedettes en hausse.
TOTAL (-0,55% à 45,01 euros) ne profite guère de la signature jeudi de trois accords pétroliers et gaziers avec la Syrie, au terme d'une visite de deux jours du président français Nicolas Sarkozy dans ce pays.
GDF SUEZ (-0,83% à 36,92 euros) se replie après son entrée en "négociations exclusives" avec la compagnie néerlandaises NAM, en vue de l'acquisition d'actifs pétroliers et gaziers en mer du Nord, pour un montant de 1,075 milliard d'euros.