Jeu de massacre sur les places européennes. En difficulté depuis mercredi, les marchés ont terminé la semaine largement dans le rouge à l'issue d'une séance minée par les valeurs énergétiques et financières. Cet après-midi, les chiffres catastrophiques de l'emploi américain ont donné le coup de grâce au CAC 40, qui subit un nouveau plongeon dans le sillage de Wall Street et enfonce les 4 200 points. A la clôture, celui-ci affichait un recul de 2,49% à 4 196,66 points, tandis que l'Eurofirst 80 s'effondrait de 2,71% à 4 0847,33 points.
Nokia a décroché de 10,76% à 14,01 euros après avoir averti qu'il ne parviendrait pas à maintenir sa part de marché dans les téléphones portables au troisième trimestre comme il l'anticipait jusqu'à présent. Celle-ci devrait reculer par rapport au deuxième trimestre. Le plus important fabricant mondial de téléphones mobiles a mis en cause la pression accrue sur les prix, la compétition dans l'ensemble du marché, dont l'entrée de gamme, ainsi que l'impact temporaire d'une montée en puissance plus lente que prévu d'un produit de milieu de gamme.
Une nouvelle page dans le feuilleton Air France / Alitalia. Le transporteur franco-néerlandais se serait vu proposer «secrètement» de prendre une participation importante dans la compagnie transalpine, selon les informations de La Tribune. Une annonce qui a pesé sur le cours d'Air France-KLM (-2,17% à 16,67 euros). Hier déjà, le transporteur avait chuté de près de 5,50% à la bourse de Paris. Le quotidien précise que le groupe de Jean-Cyril Spinetta pourrait prendre une participation de 10 à 20% dans le groupe italien en difficulté.
M6 a reculé de 2,16% à 14,98 euros en raison de l'abaissement de l'opinion d'Exane BNP Paribas et des commentaires pessimistes du président du groupe concernant le marché publicitaire. Selon une source de marché, le broker serait passé de Surperformance à Neutre avec un objectif de cours de 17 euros. Hier, lors de la présentation des programmes de la saison 2008-2009, Nicolas de Tavernost a qualifié d'«ambitieux» l'objectif 2008 d'une stabilisation des recettes publicitaires, selon Reuters, avant de préciser que le marché publicitaire «n'a pas été bon pendant l'été».
Les chiffres macroéconomiques
La production industrielle en Allemagne est ressortie en baisse de 1,8% en juillet ; elle a donc connu une contraction bien plus forte que prévu.
Le taux de chômage aux Etats-Unis a bondi à 6,1% au mois d'août. Ce niveau, qui n'avait pas été atteint depuis septembre 2003, a surpris les économistes qui prévoyaient sa stabilisation à 5,7%. Le mois dernier, la première économie de la planète a détruit 84000 emplois, soit 9000 de plus que prévu.
A 17h30, l'euro cotait 1,4271 face au dollar.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.