Les indices actions européens ont clôturé en net repli une séance parsemée de mauvaises nouvelles pour l'économie mondiale. La BCE a sans surprise laissé inchangé ses taux directeurs. Mais la banque centrale a déçu les marchés en écartant toute possibilité de baisse de taux à court terme en raison des risques inflationnistes qui pèsent sur l'économie européenne. L'ouverture en rouge vif de Wall Street en raison de mauvais chiffres sur l'emploi a accentué la tendance. Le CAC 40 a clôturé en repli de 3,22% à 4304,01points. Le FTSEurofirst 80 a perdu 2,88% à 4201,33 points.
L'histoire l'a démontré. Les Russes ne perdent jamais un conflit sur leurs terres. En signant un "protocole d'accord" avec les oligarques russes actionnaires de TNK-BP, la direction de BP a sans doute évité la bérézina. C'est en tout cas l'avis du marché. BP a clôturé en hausse de 0,05% à 506,25 pence après avoir frôlé ce matin les 531 pence. Depuis plusieurs mois, la compagnie britannique et les milliardaires se livraient une guerre sourde pour le contrôle de la compagnie pétrolière russe TNK-BP qu'ils détiennent à 50/50. Pour l'instant, la seule victime du compromis est le P-DG de TNK-BP... un anglais.
D'ordinaire assez volatil, le titre Natixis (-2,40% à 5,7 euros) a connu aujourd'hui un parcours particulièrement surprenant, à la suite de l'annonce de son augmentation de capital de 2,25 euros. Après avoir ouvert en large baisse, perdant près de 5% dans les premiers échanges, le titre Natixis s'est brusquement retourné à la hausse dans la matinée, avec une hausse atteignant 10,79% à 6,47 euros dans des volumes importants. L'augmentation de capital aboutira à la création de 1,64 milliard d'actions nouvelles.
Après une ouverture quasiment à l'équilibre, Club Méditerranée (-6,84% à 29,02 euros) a vu son cours s'effriter jusqu'à clôturer lanterne rouge du SBF 120. Cet affaissement du cours s'explique par la publication de chiffres d'activité trimestriels laissant transparaître un ralentissement de l'activité. Le groupe lui-même évoque un «ralentissement du rythme des réservations à date».
Les chiffres macroéconomiques
Les commandes à l'industrie ont reculé de 1,7% en juillet en Allemagne. Les économistes interrogés par Reuters tablaient sur une croissance de 0,4%. Le chiffre de juin a été révisé à la hausse à -2,6% contre -2,9% lors de la dernière estimation.
A 17h45, l'euro cotait 1,4355 face au billet vert, au plus bas depuis décembre.