La Bourse de Paris a terminé en nette progression jeudi, le CAC 40 prenant 2,02% et profitant de la révision en hausse de la croissance américaine au deuxième trimestre, plus marquée qu'attendu.
L'indice vedette a gagné 88,41 points à 4.461,49 points, dans un volume d'échanges de 4,8 milliards d'euros, plus étoffé que la veille.
Londres a avancé de 1,32%, Francfort de 1,57% et l'Eurostoxx 50 de 1,81%.
A l'équilibre dans la matinée, la place parisienne a bondi à l'annonce de la hausse de 3,3% (en rythme annuel) du produit intérieur brut américain au deuxième trimestre, au lieu de +1,9% annoncé initialement et +2,7% attendu par les économistes.
"Le marché s'est récemment focalisé sur un seul élément, c'est-à-dire le ralentissement économique, mais cette publication montre clairement la capacité des Etats-Unis à relancer la machine sur un trimestre", a expliqué à l'AFP Yann Azuelos, conseiller de gestion chez Meeschaert.
Pour lui, la croissance américaine laisse présager "un avenir moins mauvais que certains le prévoyaient", d'autant que le vainqueur des présidentielles devrait, quel qu'il soit, "adopter une politique +rooseveltienne+ de relance des grandes investissements pour éviter que l'économie ne cale".
L'embellie outre-Atlantique a permis aux investisseurs de tenir enfin compte de la "série d'éléments positifs", qui se sont accumulés ces dernières semaines, avec la remontée du dollar et la baisse des matières premières, et n'avaient guère été intégrés dans les cours, a poursuivi M. Azuelos.
Par ailleurs, l'indice a profité de la nette remontée des valeurs financières après les résultats de Crédit Agricole et du "rattrapage logique" du titre Essilor, violemment sanctionné après la publication mi-juillet de ses ventes trimestrielles, selon le gérant de Meeschaert.
Essilor (+9,10% à 36,22 euros) a séduit avec la progression de 9% sur un an de son bénéfice net au premier semestre, à 198,3 millions d'euros, l'amélioration de sa marge opérationnelle ainsi qu'un programme de rachat d'actions portant sur 3,3% de son capital.
Crédit Agricole (+8,93% à 14,39 euros) a rassuré malgré la chute de son bénéfice net au deuxième trimestre, certains analystes ayant anticipé une perte et d'importantes dépréciations. BNP Paribas (+5,12% à 61,41 euros), Dexia (+6,81% à 9,41 euros), Société Générale (+4,11% à 65,72 euros) et Axa (+5,36% à 21,61 euros) ont grimpé dans son sillage.
Accor (-1,07% à 44,51 euros) a reculé après avoir enregistré au premier semestre un bénéfice net en baisse de 48% sur un an, et annoncé le lancement d'un plan d'économies de 75 millions d'euros.
Natixis (-3,87% à 5,47 euros) a déçu avec la forte baisse de 63% sur un an de ses revenus (produit net bancaire, PNB) au premier semestre, et a été sanctionné après un article des Echos évoquant une décote de 40% pour sa prochaine augmentation de capital de 3,7 milliards d'euros.
Suez Environnement (+1,66% à 18,95 euros) a profité du redressement du marché après avoir souffert dans la matinée de sa publication semestrielle "complètement en ligne", où "la seule surprise est qu'il n'y a pas de bonne surprise", a déploré le Crédit Mutuel-CIC.
Casino (+1,42% à 64,79 euros) a réalisé un bénéfice net de 229 millions d'euros au premier semestre, en chute de 37,6% sur un an, et a confirmé ses objectifs pour 2008.
Seb (+4,61% à 36,32 euros) a profité de "résultats meilleurs qu'attendu" au premier semestre, selon le CM-CIC, grâce "au regain d'intérêt pour les marques, au bon accueil réservé aux nouveaux produits, à la baisse du dollar et à la contribution (du chinois) Supor".
Ingenico (+3,84% à 19,99 euros) a été porté par l'annonce d'un bénéfice net en hausse de 34,4% au premier semestre.
Iliad (-0,25% à 72,30 euros) a enregistré au premier semestre un bénéfice net en hausse de 27,5% sur un an, à 82,9 millions d'euros, un chiffre inférieur aux attentes du marché.
Ipsos (+4,03% à 22,74 euros) a grimpé après la publication d'un bénéfice net en hausse de 12,1% sur les six premiers mois de l'année.