Wall Street évolue en nette hausse porté par la révision à la hausse de la croissance du PIB américain au deuxième trimestre. Stimulée par la dépréciation du dollar, l'économie a progressé de 3,3% contre 1,9% en première estimation. Sur le front des valeurs, le réhausseur de crédit MBIA a accepté de réassurer pour 184 milliards de dollars son homologue FGIC. Dans ce contexte favorable, Sears échappe à la baisse malgré des résultats trimestriels bien inférieurs aux attentes. A 17h30, le Dow Jones gagne 1,17% à 11637 points. Le nasdaq composite s'apprécie lui de 0,79% à 2401 points.
En baisse de plus de 1% à l'ouverture, Sears holding rebondit de 0,86% à 87,73 dollars dans le sillage de Wall Street. Le groupe a fait état d'un bénéfice net de 65 millions de dollars ou 50 cents par action au deuxième trimestre, contre 173 millions de dollars ou 1,15 dollar par action un an auparavant. Hors éléments exceptionnels, le BPA du distributeur américain ressort à 21 cents, contre 33 cents attendus par le consensus Reuters. Le chiffre d'affaires a perdu 4% à 11,8 milliards de dollars, contre 12,3 milliards un an plus tôt.
Les chiffres macroéconomiques
Les demandes d'allocations chômage pour la semaine se terminant le 23 août sont ressorties à 425 0000 conformément attentes. La semaine précédente, on avait compté 435 000 demandes (contre 432 000 en première estimation).
En deuxième estimation, la croissance du PIB américain s'est établie à 3,3% en rythme annuel au deuxième trimestre, contre seulement +1,9% en première estimation. Les économistes tablaient sur une hausse de 2,7% du PIB. Il s'agit du taux de croissance le plus élevé depuis le troisième trimestre 2007.
Les valeurs à suivre
FANNIE MAE
Ebranlé par la crise financière, le spécialiste du refinancement hypothécaire Fannie Mae a annoncé mercredi soir le remaniement de son organigramme. Le directeur financier et le directeur du risque ont été remerciés. David Hisey a été nommé directeur financier et Michael Shaw directeur du risque. Peter Niculescu est devenu directeur de l'activité. Ces trois personnalités devront mettre en oeuvre un plan d'optimisation du capital et de réduction des pertes associées aux créances douteuses. Le PDG Daniel Mudd a conservé son poste.
GOLDMAN SACHS
Le bureau du procureur général de New York a confirmé qu'il enquêtait afin de déterminer si Fidelity Investissement avait reçu des gratifications de la part de Goldman Sachs pour vendre des obligations ARS (obligations à taux variable fixé par enchères). La semaine dernière, Goldman Sachs avait accepté de payer une amende de 22,5 millions de dollars et de racheter 1,5 milliard de dollars d'obligations ARS. Ces obligations ont été vendues par les banques comme des produits faciles à revendre, mais le marché pour ces titres est bloqué en raison de la crise financière.
MBIA
Le leader américain du rehaussement de crédit MBIA a accepté de réassurer un portefeuille de 184 milliards de dollars d'obligations municipales, détenu par son homologue en difficulté FGIC. FGIC devra débourser environ 741 millions de dollars de commissions. FGIC connaissait des difficultés grandissantes pour garantir ce portefeuille en raison de la perte, il y a plusieurs mois de sa notation "AAA" (la meilleure) par les agences de notations. Le portefeuille contient exclusivement des obligations classées en catégorie "investissement". Il ne comprend pas d'émissions à risque du type CDS.
SEARS HOLDINGS
Sears Holdings a publié un bénéfice net de 65 millions de dollars ou 50 cents par action au deuxième trimestre, contre 173 millions de dollars ou 1,15 dollar par action un an auparavant. Hors éléments exceptionnels, le BPA du distributeur américain ressort à 21 cents, contre 33 cents attendus par le consensus Reuters. Le chiffre d'affaires a perdu 4% à 11,8 milliards de dollars, contre 12,3 milliards un an plus tôt. Le groupe a été pénalisé par les baisses de prix destinées à enrayer le ralentissement de la consommation.