Les indices européens rebondissent après la sombre journée d'hier. La stabilisation du prix du brut aux alentours des 115 dollars le baril stimule les valeurs pétrolières et parapétrolières et l'ensemble du secteur des matières premières. Le marché attend la publication cet après-midi des stocks hebdomadaires de brut aux Etats-Unis. A Paris, les investisseurs réagissent favorablement à l'acquisition minière d'ArcelorMittal et à la joint-venture entre STM et Ericsson. A 12h30, l'indice CAC 40 gagne 0,38% à 4349,30 points. Le FTSEurofirst 80 progresse de 0,34% à 4223,59 points.
STMicroelectronics gagne 1,55% à 8,23 euros après l'annonce de la création d'une co-entreprise avec Ericsson dans le domaine des semi-conducteurs et des plates-formes pour applications mobiles. Le groupe franco-italien poursuit les grandes manoeuvres après la fusion de ses activités dans le domaine des technologies sans fil avec celles de NXP et la déconsolidation de la joint-venture avec Intel dans les mémoires flash. Sur le plan boursier, le titre a progressé de 14% en un mois grâce à la hausse du dollar, auquel il est fortement exposé.
Toujours au sein du CAC 40, ArcelorMittal grimpe de 3,34% à 51,93 euros. Les investisseurs réagissent favorablement à l'acquisition par le leader mondial de la sidérurgie de l'exploitation de minerai de fer London Mining Brasil, la branche brésilienne de London Mining. En diversifiant ses approvisionnements en fer, le groupe cherche à échapper au quasi-duopole planétaire formé ces dernières années dans le monde des mines par BHP et Rio Tinto, en train de fusionner, et le géant brésilien Vale. La forte demande d'acier de la Chine et l'Inde permet en effet à ces derniers de dicter leurs prix aux sidérurgistes.
Le prix du baril de brut américain est stable 114,56 dollars le baril ce midi. La stabilisation du dollar aux alentours de 1,47 dollar pour un euro et l'attente de la publication des stocks hebdomadaires américain cet après-midi ont stoppé le reflux du pétrole qui a perdu plus de 20% depuis son record historique à plus de 147 dollars le baril enregistré le 11 juillet. Conséquence, les valeurs pétrolières sont à la hausse. A Paris, Total grimpe de 2,40% à 48,97 euros. Vallourec gagne 4,28% à 183,88 euros. Sur le SRD, CGG Veritas et Technip participent au mouvement.
Les chiffres macroéconomiques
Les statistiques pétrolières hebdomadaires américaines sont attendues à 16h30.
Ce midi, l'euro cote 1,4701 face au dollar.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
inflation : mesurée par la hausse des prix à la consommation, elle correspond à une baisse progressive de la valeur de la monnaie. D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit.
Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages.
Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Aux Etats-Unis, la «zone de confort» de la Fed est de 1% à 2%.