Les marchés actions européens s'apprêtent à débuter cette semaine sur une note stable. Ce début de séance s'annonce calme. Le calendrier, tant celui concernant l'actualité des sociétés que celui des statistiques économiques, est pratiquement vide. Sur le marché des changes, l'euro rebondit par rapport au dollar. Il est repassé au-dessus de 1,47 après avoir touché un plus bas de près de six mois face à la devise américaine. Le cours du baril de pétrole se reprend également et cote 115,21 dollars (+1,27%) pour le brut léger américain à livraison septembre.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay observe que le CAC 40 a dessiné vendredi un doji de 75 points, identique à celui de jeudi en termes de formation et d'amplitude. En terminologie japonaise, ce chandelier traduit la faible capacité des prix à s'écarter des cours d'ouverture. Les cours demeurent toujours inscrits dans une phase de temporisation entre la résistance située à 4540 points et le support à 4420 points. La sortie de cette phase de consolidation latérale semble imminente, qui sera confirmée par le débordement de l'obstacle graphique à 4540 points. Dans l'attente du déclenchement du signal, le bureau d'études DayByDay maintient son opinion neutre sur le CAC 40.
Les valeurs à suivre
BELVEDERE
Au premier semestre, le groupe Belvédère a enregistré un chiffre d'affaires de 577,5 millions d'euros, en progression de 24,5%, dont 12,2% à périmètre comparable. En Pologne, l'activité a connu une croissance de 55,7% (11,2% à périmètre comparable et change constant) et représenté 62% des ventes du groupe. En France, le chiffre d'affaires s'est inscrit en hausse de 5,3% et a représenté 18.5% des ventes totales du groupe. «Seule l'activité des vins, qui s'est désormais stabilisée, affiche une baisse de 25% par rapport à la même période l'an dernier», a expliqué Belvédère.
EADS
Le titre EADS a enregistré la plus forte hausse du CAC 40 vendredi, se démarquant dans un marché parisien particulièrement calme. Sur la semaine, le titre a pris plus de 5% dans un marché parisien baissier. L'avionneur européen a profité du repli de l'euro face au dollar. La monnaie européenne s'échangeait ainsi à un taux de 1,4674 contre le billet vert, favorisant l'ensemble des valeurs liées à la parité euro/dollar. EADS a également été favorisé, quoique dans une moindre mesure, par le recul des cours du pétrole.
ERAMET
L'action Eramet a perdu plus de 11% sur la semaine dernière (soit le plus fort recul des valeurs du SRD), avec le net reflux des prix des matières premières. Le titre a terminé chaque séance dans le rouge à l'exception de la journée de jeudi, sur fond de net raffermissement du dollar. Cette remontée du billet vert affecte les cours du pétrole, mais également ceux des métaux, ce qui pèse sur le cours du spécialiste de l'extraction, de la production et de la commercialisation de métaux non ferreux.
GROUPE STERIA
Steria a affiché la semaine dernière l'une des plus fortes progressions du marché SRD après avoir relevé ses prévisions de résultat opérationnel pour le premier semestre. La ssii devrait enregistrer une amélioration de sa rentabilité alors qu'elle visait auparavant une stabilité. Steria a également annoncé un retour à une croissance organique positive au second semestre. Celle-ci avait été négative à hauteur de 0,5% sur les six premiers mois de l'année.
Les chiffres macroéconomiques
Aujourd'hui, les investisseurs attendent la balance commerciale du mois de juin à 11 heures.
Ce matin, l'euro cote 1,4759 dollar.
Vendredi à Paris
Le CAC 40 termine à la hausse cette séance, très calme sur le plan de l'actualité des sociétés comme sur le front des statistiques. Après avoir démarré la journée largement dans le vert, l'indice parisien s'est rapproché de ses niveaux de la veille à la mi-journée, avant de rebondir en fin de journée à la faveur d'une parité euro/dollar avantageuse. EADS et Air France-KLM ont été les vedettes de la séance, dopés par la chute des cours du pétrole et le raffermissement du dollar. A la clôture, le CAC 40 gagne 0,74% à 4 453,62 points et l'Eurofirst 80 s'adjuge 0,41% à 4 323,92 points.
Vendredi à Wall Street
Les marchés actions américains ont fini en ordre dispersé malgré le soutien du recul des cours du pétrole. Cette baisse a bénéficié aux compagnies aériennes et été défavorable aux valeurs pétrolières. Le secteur de la distribution a, lui, profité des résultats supérieurs aux attentes dévoilés par plusieurs de ses membres dont JC Penney et Nordstrom. Le Dow Jones a clôturé en hausse de 0,38% à 11659,90 points, mais cédé 0,63% sur la semaine. Le nasdaq composite s'est effrité de 0,05% à 2452,52 points, mais a progressé de 1,59% en cinq séances.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
ebitda : L'EBITDA (Earnings Before Interest, Tax, Depreciation and Amortization) est un concept anglo-saxon, proche conceptuellement de l'ebe français : Excédent Brut d'Exploitation. Il désigne le solde entre les produits et les charges d'exploitation, mais ne prend pas en compte les amortissements et les provisions.
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.
inflation : mesurée par la hausse des prix à la consommation, elle correspond à une baisse progressive de la valeur de la monnaie. D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit.
Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages.
Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Aux Etats-Unis, la «zone de confort» de la Fed est de 1% à 2%.
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.