Les marchés actions américains devraient ouvrir en très légère hausse, quasiment à l'équilibre. Le raffermissement du dollar, couplé au recul des matières premières, rassure les investisseurs sur le front de l'inflation. Le brut léger américain s'échange ainsi à 113,54 dollars, après un passage sous la barre des 113 dollars. L'ouverture de Wall Street devrait être suivie avec attention par les marchés européens, où l'actualité est particulièrement calme. Les indices sur les futures S&P 500 et Nasdaq-100 sont respectivement en hausse de 2,50 points à 1 296,25 pts et de 1,25 pts à 1 967 pts.
Hier à Wall Street
Les marchés actions américains se sont rapidement retournés à la hausse sous l'impulsion des valeurs financières qui avaient été mises à mal ces derniers jours. La séance avait pourtant débuté sous les sombres auspices d'une inflation en juillet au plus haut depuis 17 ans. Une mauvaise nouvelle pour la Fed qui dans son dernier communiqué se déclarait préoccupée par les risques haussiers portant sur l'inflation. Le Dow Jones a gagné 0,72% (soit + 1,61% sur la semaine) à 11615,93 points et le Nasdaq s'est accordé 1,03% à 2 453,67 points, soit un gain hebdomadaire de 4,16%.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice de la Fed de New York est ressorti à 2,77 en août, alors que les analystes attendaient un recul de 4,40 sur ce mois. Au mois de juillet, cet indice s'était replié de 4,92.
La production industrielle et le taux d'utilisation des capacités de production pour le mois de juillet aux USA seront publiés à 15h15.
L'indice de confiance du consommateur de l'université du Michigan pour le mois d'août sera dévoilé à 16h.
Les valeurs à suivre
FORD
L'américain Ford Motor a annoncé son intention d'émettre jusqu'à 500 millions de dollars d'actions nouvelles en vue d'éponger les dettes de sa division Ford Motor Credit, le bras financier du groupe. Le numéro deux américain du secteur automobile tente de remettre ses comptes à l'équilibre et regagner la confiance des marchés dans sa filiale, après avoir enregistré une perte de 8,7 milliards de dollars au deuxième trimestre. «Nous plaçons les actions ordinaires sur le marché ouvert et rachetons de la dette afin de renforcer le bilan», a déclaré un porte-parole de Ford.
WACHOVIA
BluePoint Ltd, une filiale de Wachovia basée aux Bermudes, a demandé à se placer sous la protection des lois américaines sur les faillites. Ces deux derniers mois, plusieurs agences de notation avaient dégradé leurs notes de crédit sur BluePoint. En demandant la protection des lois sur les faillites, BluePoint cherche à éviter que les créditeurs puissent saisir les actifs de celle-ci aux Etats-Unis. Par ailleurs, Wachovia pourrait être contrainte à céder sa division de gestion d'actifs Evergreen Investments si la crise du crédit s'aggrave.
WASTE MANAGEMENT
Un coup dans l'eau pour l'américain Waste Management : celui-ci vient d'essuyer un refus de Republic Services, son compatriote spécialisé dans la gestion de déchets. Cette nouvelle offre valorisait sa proie à 6,7 milliards de dollars (4,5 milliards d'euros), soit 9% de plus par rapport à sa précédente proposition. Le timing de Waste Management n'est pas anodin : cette nouvelle offre hostile intervient alors que Republic Services est à la manoeuvre pour tenter de racheter Allied Waste Industries avec une offre de 6,32 milliards de dollars.
YAHOO
Le portail internet Yahoo a choisi les deux personnes qui rejoindront son conseil d'administration élargi. Choisis dans une liste de candidats présentés par l'actionnaire activiste Carl Icahn, ceux-ci sont l'ancien directeur général de Viacom Frank Biodi et l'ex-directeur général de Nextel Partners John Chapple. «Nous sommes heureux d'ajouter à notre conseil deux personnes du calibre de Frank et de John», a d éclaré Yahoo. Ces deux prises de fonction vont faire enfler l'influence du milliardaire Carl Icahn au sein du conseil d'administration.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Inflation : mesurée par la hausse des prix à la consommation, elle correspond à une baisse progressive de la valeur de la monnaie. D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit.
Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages.
Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Aux Etats-Unis, la «zone de confort» de la Fed est de 1% à 2%.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.