Les marchés actions européens ont fini en ordre dispersé, certains voyant leurs gains s'évanouir avec l'ouverture en baisse de Wall Street. Le CAC 40 est, lui, parvenu à résister grâce à la forte pondération du secteur des services aux collectivités, bien orienté en Europe, et à Total. Les valeurs liées au pétrole ont effet bénéficié du rebond des cours du baril. En revanche, l'action Dexia a dévissé après l'annonce du plan de recentrage de sa filiale américaine, FSA. L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 0,2% à 4457,43 points, tandis que le FTSE Eurofirst 80 a cédé 0,26% à 4344,82 points.
En Europe, Nestlé a grappillé 0,17% à 47,24 francs suisses malgré l'inquiétude des investisseurs au sujet du ralentissement de sa croissance interne réelle. Sur les six premiers mois de l'année, Nestlé a dégagé un bénéfice net et un bénéfice d'exploitation en progression de 6,1% à respectivement 5,214 et 7,341 milliards de francs suisses. Sur la base d'un chiffre d'affaires en hausse de 3,8% à 53,066 milliards de francs suisses, la marge d'exploitation (EBIT) a progressé de 30 points de base pour atteindre 13,8%. La croissance organique s'est élevée 8,9% et la croissance interne réelle, 3,5%. Cette dernière est à la source de la déception du marché qui, selon Reuters, visait 4,3%.
Le titre Axa a fini parmi les plus fortes hausses du CAC 40, avec une progression de 4,81% à 21,36 euros. Un sursaut favorisé par la publication de résultats semestriels meilleurs que prévu, malgré une baisse de 32% à 2,162 milliards d'euros (et 29% en données comparables) du bénéfice net. Si l'impact de la dépréciation d'actifs a pesé sur les bénéfices en raison de la crise des marchés du crédit, les résultats sont toutefois supérieurs aux attentes du marché. Un bilan rendu possible par la politique de couverture mise en place par Axa.
A contrario, Dexia a pris la place de lanterne rouge du CAC 40 (-10,09% à 9,00 euros) dès les premiers échanges après l'annonce d'un recentrage de sa filiale américaine FSA. Celle-ci se focalisera désormais, a expliqué Dexia, sur son activité la moins risquée, la garantie des obligations des collectivités locales. Parallèlement, l'établissement franco-belge a annoncé une injection de capital de 300 millions de dollars dans sa filiale de rehaussement de crédit, qui a publié hier une nouvelle perte au titre du deuxième trimestre.
Les chiffres macroéconomiques
Sans surprise, la Banque centrale européenne a laissé inchangé ses taux directeurs. Cette décision, attendue par les marchés, aboutit à un taux de refinancement maintenu à 4,25%. Le dernier mouvement de la BCE date du 3 juillet, date à laquelle les taux avaient été relevés de 25 points de base. A noter qu'à 13h00, la Banque d'Angleterre n'a pas non plus modifié son principal taux directeur qui reste à 5%.
Aux Etats-Unis, avec une hausse des inscriptions au chômage à 455 000 pendant la semaine du 2 août, cette statistique atteint un plus haut historique depuis le mois de mars 2002. Les inscriptions s'étaient alors élevées à 479 000.
L'indice des promesses de vente dans l'immobilier américain a connu un rebond de 5,3% au mois de juin à 89 selon la National Association of Realtors, contre un chiffre de 84,5 en mai. Les marchés tablaient pourtant sur un recul de celui-ci de l'ordre de 1%.
A la clôture, l'euro se replie et cote 1,5342 face au dollar. Les investisseurs parient sur un maintien inchangé des taux d'intérêt de la BCE pendant une période prolongée.
EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est corrélé à l'évolution du PIB. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.